Si ses mémoires (Spare, Le suppléant en VF) semblent être dédiées à sa mère, Diana, qui lui manque tant, et à son épouse Meghan Markle, qui l'a visiblement aidé à se sortir de ses plus profondes angoisses, le prince Harry n'en oublie pas son père Charles III et son frère William. S'il a l'air de régler ses comptes avec la famille royale, il est aussi porté par ses nombreux souvenirs au sein de cette famille, la sienne. L'occasion de dévoiler au plus grand nombre quelques anecdotes croustillantes, qui permettent également de donner un côté plus humain aux membres de la royal family. À commencer par Charles, devenu roi à la mort de sa mère Elizabeth II.
Notamment lorsque le duc de Sussex révèle un exercice quotidien du monarque, en caleçon, qu'il tient loin des yeux de tous. C'est en évoquant Balmoral (Écosse) que le prince Harry a ce souvenir. Il décrit dans les pages du Suppléant la grandeur de ce château où la regrettée reine aimait passer ses étés, aux côtés des siens. Au deuxième étage de l'immense bâtisse, après la statue de la reine Victoria, "les choses se compliquaient un peu", écrit le prince Harry. "Les portes étaient toutes identiques, les pièces enchâssées les unes dans les autres. Il était facile de se perdre, peut-on lire. On risquait à tout moment d'ouvrir la mauvaise porte et de se retrouver nez à nez avec Papa en train de s'habiller avec l'aide de son valet."
On l'entendait implorer derrière la porte
Mais c'est une autre situation qui aurait été d'autant plus gênante à vivre pour le prince Harry, s'il s'était trompé de porte à cette époque. "Ou pire, en train de faire le poirier – cet exercice de gymnastique, prescrit par son kiné, était le seul remède efficace contre le mal de dos et les douleurs à la nuque qui lui empoisonnaient l'existence, dus principalement à de vieilles blessures du temps où il jouait au polo, partage Harry. Il se livrait quotidiennement à cet exercice, en caleçon, s'appuyant contre un mur ou suspendu à une barre comme un acrobate aguerri." Et si le père d'Archie et Lilibet aurait été bien mal à l'aise de découvrir son père Charles III dans cette posture, ce dernier ne le souhaitait pas non plus. "À peine avait-on posé le petit doigt sur la poignée qu'on l'entendait implorer derrière la porte : 'Non ! Non ! N'ouvrez pas ! Par pitié, mon Dieu, n'ouvrez pas !"", fait savoir le fils cadet de Charles et Diana.