C'est une prise de parole qui risque de faire jaser dans le milieu du rugby français. Dimanche 19 novembre, Bernard Laporte était l'invité de Marion Bartoli sur RMC et l'ancienne joueuse de tennis et son équipe en ont profité pour revenir sur le dernier évènement marquant en date, la Coupe du monde de rugby. En 2017, après d'intenses négociations, l'ancien joueur, alors président de la FFR, réussit à faire pencher la balance en faveur de la France lors du vote pour l'attribution du Mondial 2023.
Inquiété dans une affaire de blanchiment de fraude fiscale aggravé en début d'année, Bernard Laporte démissionne de son poste de président de la FFR sur demande du Bureau fédéral. La fin d'un rêve pour l'ancien secrétaire d'État chargé des Sports, qui n'a visiblement pas bien vécu son traitement lors de l'ouverture de la Coupe du monde, en septembre dernier. "Ce Mondial, ça n'a pas été un crève-coeur, mais j'ai été vexé de ne pas avoir été invité pour le match d'ouverture, j'ai trouvé ça scandaleux pour des gens qui, après nous, ont dit vouloir rassembler et fédérer", lance-t-il dans Bartoli Time.
Je pense que certaines personnes ont tout cassé
Très déçu du traitement qui lui a été réservé, celui qui est en couple avec Manon, une politicienne qui fut une ancienne adversaire de Rachida Dati, semble en vouloir à son successeur, Florian Grill. "Je pense que certaines personnes ont tout cassé. On aurait dû être champions du monde. On aurait dû être champions du monde", martèle-t-il sans nommer de coupable, mais avec beaucoup de ressenti envers ceux qui ont pris sa succession à la tête de la FFR.
D'après le grand copain de Vincent Moscato, ces derniers n'ont pas assez pesé au sein des instances mondiales, et principalement World Rugby. "Ça ne veut pas dire que l'arbitre t'avantage, ce n'est pas ce qu'il faut dire, mais là on avait l'impression de ne pas jouer la Coupe du monde à la maison. C'est une évidence. Aucun poids politique, rien, que des critiques permanentes...", s'agace Bernard Laporte, avant de conclure : "Je le redis: on aurait dû être champions du monde."