Helle Thorning-Schmidt est devenue la première femme à la tête d'un gouvernement danois en 2011. Celle qui a dirigé les sociaux-démocrates de son pays de 2005 à 2015 vient de publier ses mémoires, Considérations d'une blonde, et le nom d'un ancien président de la République française apparaît dans les bonnes feuilles publiées dans la presse au Danemark. Il s'agit de Valéry Giscard d'Estaing et cette mention braque les projecteurs d'une façon peu glorieuse sur le politique français décédé en 2020, rapporte l'AFP. En effet, l'autrice l'accuse d'avoir eu des gestes inappropriés avec elle.
"J'ai vu que Giscard d'Estaing s'asseyait à côté et il m'a saisi la cuisse sous la table. C'était complètement fou. Je me suis demandé ce qu'il se passait, j'ai changé de place et c'était fini", a écrit l'ancienne dirigeante de 54 ans dans son livre Considérations d'une blonde sorti ce 4 octobre 2021. "Aujourd'hui, cela aurait été perçu comme du harcèlement sexuel. Ce n'était pas le cas à l'époque. C'était une autre époque, mais je l'ai perçu comme inapproprié et cette situation m'a mise très en colère", a-t-elle confié à l'agence locale Ritzau.
L'incident s'est produit en 2002 ou 2003 lors d'un dîner à l'ambassade de France à Copenhague pendant les travaux de la Convention sur le projet de Constitution européenne que présidait l'ancien président français et dans laquelle siégeait Helle Thorning-Schmidt
Ces accusations de comportement indécent s'ajoutent à d'autre pour Valéry Giscard d'Estaing. Au mois de mars 2020 Ann-Kathrin Stracke (37 ans), journaliste de la télévision publique allemande WDR, avait déposé une plainte contre l'ancien chef de l'Etat français, l'accusant de lui avoir posé la main sur les fesses à trois reprises lors d'une interview réalisée dans son bureau parisien. Sur RTL, l'ex-chef d'Etat français avait réagi : "C'est une allusion à un événement qui se serait produit il y a deux ans, qui aurait été un geste dont personne n'a gardé le souvenir. Donc c'est manifestement quelqu'un qui cherche à se donner un rôle, une importance, qu'elle n'a pas, et qui j'espère, va lui être retiré."