Il ne voulait pas d'hommage national mais, comme l'avait annoncé le président Emmanuel Macron, le regretté Valéry Giscard d'Estaing a cependant eu droit à une journée de deuil national après ses obsèques familiales organisées à Authon, le 5 décembre.
Mercredi 9, c'est donc au musée d'Orsay, dans le chic 7e arrondissement de Paris, que l'on a pu voir défiler un parterre de représentants politiques notamment ceux du gouvernement du Premier ministre Jean Castex. Un grand nombre de ministres de Roselyne Bachelot (Culture) à Emmanuelle Wargon (Logement) en passant par Jean-Michel Blanquer (Education nationale) avaient fait le déplacement pour signer le livre d'or et rendre hommage à VGE, mort le 2 décembre à 94 ans. On a aussi vu le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius, plusieurs chefs de parti comme François Bayrou pour le Modem, Marine Le Pen pour le RN et Christian Jacob pour LR ainsi que les anciens Premiers ministres Edouard Philippe et Bernard Cazeneuve.
C'est lui qui a empêché la destruction de la gare d'Orsay
Une grande partie de ces visiteurs ont pu échanger quelques mots avec la famille du défunt représentée par sa veuve Anne-Aymone Giscard d'Estaing et ses enfants : Valérie-Anne accompagnée de son époux Bernard Fixot, Henri et Louis venu avec sa femme Claire. Le couple avait eu la douleur de perdre leur plus jeune fille, Jacinte, morte en 2018.
Louis Giscard d'Estaing souhaite, comme la maire du 7e arrondissement Rachida Dati, que le nom de son père soit désormais accolé au musée d'Orsay ; un portrait de VGE a été peint à cet endroit par l'artiste péruvien Roger Perez. L'établissement avait été créé en 1977 à l'initiative de l'ancien président. "C'est légitime, c'est lui qui a empêché la destruction de la gare d'Orsay quand il était président. Ensuite, il a eu l'idée d'y créer un musée du XIXe siècle avec le succès qu'on connaît. Je pense que ce serait une façon de rendre hommage à l'action de Valéry Giscard d'Estaing", a-t-il déclaré à France Info. Louis Giscard d'Estaing, maire de Chamalières en Auvergne et vice-président de l'UDI, rendra une nouvelle fois hommage à son père jeudi 10 décembre à l'ouverture du conseil municipal.
Lors de cette journée de deuil national, une minute de silence a été observée à 12H00 dans plusieurs institutions, dont les drapeaux ont été mis en berne, ainsi qu'au conseil des ministres à la demande du président de la République. Plusieurs registres avaient été ouverts en France à l'initiative des préfets et des maires. On a aussi appris, comme le rapporte l'AFP, que l'ancienne première dame Bernadette Chirac a écrit une lettre de condoléances à Anne-Aymone malgré l'inimitié célèbre entre VGE et Jacques Chirac...