Avant de rendre son dernier souffle, en décembre 2020, Valéry Giscard d'Estaing aura vu le dénouement de cette affaire interminable ! Propriétaire du château de la Varvasse, situé à Chanonat dans le Puy-de-Dôme, après le décès de son père, l'ex-président avait choisi de le mettre en vente en 2004. Et l'offre semblait plutôt alléchante : une surface habitable de 1000m², entourée d'un terrain de 14 hectares.
Mais finalement, la transaction s'est révélée être un vrai casse-tête : bien décidé à ne rien accepter en dessous des 2 millions d'euros, son propriétaire a refusé toutes les offres qui lui ont été proposées. Et il a attendu 16 ans avant d'enfin trouver la perle rare. En faisant toutefois un compromis en acceptant de vendre début 2020 : selon les informations de l'AFP à l'époque, il en aurait finalement tiré entre un et un million et demi d'euros. Le nouveau propriétaire, un quinquagénaire auvergnat anonyme, "très humble, très simple" aurait également eu à débourser près de 500 000 euros de travaux.
Une vente à perte mais qui aura permis à cet heureux nouveau propriétaire d'y "aménager des chambres d'hôtes" et "d'habiter une partie du château", selon l'agence immobilière, décidément bien bavarde à l'époque.
"J'avais expliqué à Valéry Giscard d'Estaing en 2006 qu'on pourrait difficilement vendre au-dessus de 2 millions d'euros, mais en bon Auvergnat, il ne souhaitait pas descendre", avait d'ailleurs relaté le patron de l'agence immobilière. "Nous avions un client de Dubaï intéressé à 1,7 million, mais la vente avait été refusée. Le président aurait beaucoup aimé vendre à un Africain", a-t-il ajouté en précisant qu'un compromis avait été signé en 2008 avec un Néerlandais, sans que l'ex-président ne finisse par signer.
Aujourd'hui, c'est sa veuve, Anne-Aymone Giscard d'Estaing, qui a récupéré ses nombreuses propriétés. Elle vit dans l'une d'entre elles, à Authon dans le Loir-et-Cher, où son mari est inhumé.