S'il n'a vécu à l'Elysée que pendant 7 ans, entre 1974 et 1981, c'est bien à Paris que Valéry Giscard d'Estaing, pourtant attaché à la province, a passé les plus belles années de sa vie ! Et non loin du palais qui l'a accueilli en tant que président : pendant 64 ans, lui et son épouse Anne-Aymone ont en effet été les propriétaires d'un superbe hôtel particulier rue Bénouville, dans le très chic 16ème arrondissement de la capitale.
Une magnifique bulle au coeur de Paris, avec plus de 400m² de jardin, qui a vu grandir leurs quatre enfants, Valérie-Anne (1953), Henri (1956), Louis (1958) et Jacinte (1960) et qui leur a probablement servi de refuge durant les années difficiles de la carrière politique de l'ancien chef d'Etat. Le couple s'y était d'ailleurs installé dans les années 50, avant de l'acheter, par étapes, pendant plus de 20 ans, déboursant plus de 6,5 millions de francs. Il faut dire que cette demeure de 200m², située dans le quartier résidentiel de la porte Dauphine, et qui contenait notamment un buste en bronze signé Rodin, semblait extraordinaire !
Mais la famille s'en est finalement séparée : fin 2020, après le décès de son époux à 94 ans, Anne-Aymone Giscard d'Estaing ne peut plus vivre dans ce lieu, bien trop spacieux. "Après le décès de mon mari, l'hôtel particulier où nous habitions, rue Bénouville, dans le XVIe arrondissement de Paris, était devenu trop grand pour que j'y vive seule", avait-elle d'ailleurs confié.
Un acquéreur célèbre
Le lieu est donc vendu quelques mois plus tard et finit par être emporté aux enchères pour 19 millions d'euros fin 2022. Une belle somme pour la famille et dépensée par un entrepreneur, resté anonyme sur le moment. Mais le magazine Challenges révèle qu'en réalité, c'est Charles Beigbeder, le frère aîné de l'écrivain Frédéric Beigbeder qui en aurait fait l'acquisition.
Homme d'affaires plus discret que son cadet, celui-ci qui vient de perdre son père très récemment est plutôt influent en politique, où il se rapproche régulièrement des personnalités de droite voire parfois d'extrême droite. Et n'en est pas à son coup d'essai dans l'acquisition de prestigieux biens parisiens : en 2015, il avait acheté l'hôtel de Bourrienne dans le 10ème arrondissement pour y installer ses bureaux. A-t-il choisi, cette fois-ci, d'habiter dans le petit écrin de la rue Bénouville ? Pour le moment, il est très discret...