Après un premier album tout simplement époustouflant, 19, qui, dans le sillage du single de sa révélation (Chasing Pavements) et du superbe Hometown glory, valut en 2009 à son auteure deux Grammy Awards éloquents (Révélation de l'année et Meilleure interprète féminine), Adele prépare le deuxième chapitre de sa jeune carrière pour le 24 janvier 2011. A cette date, on découvrira le successeur de 19 : 21.
La filiation est inscrite dans les chiffres, mais également dans le visuel qui sert de pochette à l'album, sobre et résolument dans la lignée du précédent. "Ce second album est différent de 19, précise la chanteuse. Il parcourt les mêmes thèmes, mais sous un jour nouveau. Je vois les choses différemment maintenant. Je suis plus patiente, plus honnête, plus indulgente et plus consciente de mes failles, de mes habitudes et de mes principes." Ce que d'aucuns auront tôt fait de résumer : l'album de la maturité.
La chanteuse londonienne de 22 ans à la voix si reconnaissable, fabuleuse de tempérament blues, s'est entourée de Rick Rubin (Red Hot Chili Peppers) et Paul Epworth (Florence and the Machine) pour la réalisation de ce second album qui sera imprégné de musique contemporaine de Nashville (la faute au chauffeur de son tour bus, qui en jouait) et de country. Adele se souvient avoir beaucoup écouté les stars du genre de Rascal Flatts au cours de sa tournée en Amérique latine, et découvert une musique qui ne faisait jusqu'alors pas partie de son univers. La révélation Lady Antebellum fait également partie des influences de son travail.
C'est pourtant une atmosphère sensiblement différente qu'on découvre et dont on se délecte avec le tendu et imposant Rolling in the deep, premier extrait de cet album à venir. Un morceau "sombre, disco, gospel et bluesy", selon l'intéressée. Les couplets laissent entendre cette voix "noire" impressionnante, qu'on imaginerait bien s'élever dans une Amérique sudiste ségrégationniste ; le refrain, lui, se fait hymnique, avec une belle envolée lyrique doublée de choeurs.
Le clip, tourné sous la houlette de Sam Brown, a été pensé autour "des images puissantes d'une guerrière effectuant une danse contemporaine".