Si le Mexique refuse l'extradition de Florence Cassez, Française condamnée à 60 ans de prison pour enlèvement, il doit faire face à une nouvelle choc : un témoin dit clef a avoué qu'il avait cité le nom de Florence Cassez sous la torture, il s'agit de David Orozco, un des membres présumés du gang auquel la Française est accusée d'avoir appartenu. Cette information figure dans un document judiciaire que l'AFP a pu se procurer.
Le témoin en question avait été arrêté en 2009 et son témoignage avait été diffusé sur toutes les télévisions mexicaines. Selon ses dires, Florence Cassez était la chef de bande du Zodiaque au côté de son compagnon de l'époque, Israel Vallarta, une femme décrite comme "cruelle et manipulatrice", rapporte L'Express. Ce témoignage était primordial pour l'accusation et a largement contribué à ce que l'opinion mexicaine ne doute pas de la culpabilité de Florence Cassez. Il s'ajoute à l'arrestation filmée de l'accusée, qui a été officiellement reconnue être une mise en scène.
Le fameux témoin a expliqué durant son audition avoir été enlevé par des policiers fédéraux qui l'ont frappé sur tout le corps. Ils l'ont obligé par la violence et en menaçant sa femme et son fils à avouer des noms comme celui de Cassez. Il nie avec force avoir participé à des enlèvements et surtout affirme ne pas connaître la jeune femme ni son compagnon !
Cette nouvelle vient alimenter la défense de cette Française arrêtée depuis 2005 et qui ne cesse de clamer son innocence. Dans son livre, A l'ombre de ma vie, elle explique sa version des faits. Le président Nicolas Sarkozy, sollicité par la prisonnière, n'a pas réussi à obtenir son extradition, malgré le traité de Strasbourg en vigueur dans les deux pays. Toutefois, avec l'aveu du simulacre de son arrestation et ce témoin qui se rétracte, Florence Cassez peut-elle espérer une révision de sa condamnation ?