A l'ombre de ma vie, le livre de Florence Cassez
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Le 19 avril, une annonce fait l'effet d'une bombe dans l'affaire de Florence Cassez, Française de 35 ans condamnée au Mexique à soixante ans de prison pour kidnapping. La police mexicaine a menti en faisant croire à la presse que l'arrestation de Florence Cassez s'était déroulée le 9 décembre 2005 en direct, déclare la justice mexicaine. Cette information change le cours des choses et l'avocat mexicain de l'accusée estime qu'il y a "désormais matière à réviser son procès". Le père de Florence a manifesté son opinion à la radio mais qu'en est-il de l'intéressée ? Détenue en prison depuis son arrestation, Florence Cassez a pris contact avec VSD. Le magazine publie alors une interview exclusive dont nous vous proposons des extraits.
Cela fait plus de mille six cents jours que la Française est en prison, autant de jours où elle a clamé son innocence : "Je ne demande pas à être crue sur parole, mais qu'on étudie le dossier." Malgré l'évolution de son cas, elle préfère rester prudente : "Je ne peux plus me permettre d'y croire encore. C'est la seule manière que j'ai trouvée pour me protéger."
L'objectif de Florence Cassez est de faire évoluer l'opinion, de montrer qu'il faut continuer d'enquêter et le téléphone est son seul recours, "sa fenêtre sur le monde extérieur". C'est ainsi qu'elle a publié un livre, A l'ombre de ma vie, qui expose sa version des faits. Cet ouvrage est actuellement en traduction pour une publication au Mexique : "Dans ce pays, les gens sont lobotomisés par la version officielle. [...] Pour beaucoup, je pense que mon livre va faire l'effet d'une bombe."
Ce livre joue un autre rôle majeur, il la protège : "Je me rassure en me disant que ce livre me protège, parce que s'il devait m'arriver quelque chose à la suite de sa parution, tout serait clair alors. Ce serait une grave erreur."
Après l'arrestation en 2005, Les médias mexicains ont véhiculé l'image que la police avait de Florence Cassez : membre d'une bande de kidnappeurs dominée par Israël Vallarta, son compagnon de l'époque qui est lui aussi en prison. Les journalistes commencent toutefois à revoir leur discours, mais cela n'est pas sans risque. L'un d'entre-eux, travaillant pour L'Universal, explique comment il a été berné sur cette affaire : "C'est courageux, car il s'expose à des pressions, voire à des menaces de mort, comme tout ceux qui osent aller contre la version officielle," explique Florence Cassez. La version des victimes, persuadées de la culpabilité de Cassez, pourrait-elle aussi évoluer ?
Le président de la République française Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni ont manifesté leur soutien sur cette affaire toujours aussi délicate, malgré la révélation du mensonge de la police. D'après Le Figaro, "le Parquet général mexicain affirme sa conviction absolue de la culpabilité de Florence Cassez. Il a également écarté comme accessoire plusieurs erreurs dans le dossier de l'accusation, selon lequel, par exemple, la Française faisait déjà partie de la bande des Zodiaques en 2002, alors qu'elle n'est entrée pour la première fois au Mexique qu'en 2003".
D'après l'AFP, le président Nicolas Sarkozy rencontrera à nouveau son homologue mexicain Felipe Calderon en juin au Canada lors du prochain sommet du G20 et chacune des manifestations prévues pour la prochaine tenue de l'Année du Mexique "sera l'occasion pour tous les Français de rappeler le sort de Mme Cassez et nos exigences quant à sa libération", a précisé Pierre Lellouche, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.
Pour Florence Cassez, la frontière entre espoir et désespoir est fine...
Retrouvez l'intégralité de l'interview exclusive de Florence Cassez dans VSD en kiosque depuis le 28 avril.
Cela fait plus de mille six cents jours que la Française est en prison, autant de jours où elle a clamé son innocence : "Je ne demande pas à être crue sur parole, mais qu'on étudie le dossier." Malgré l'évolution de son cas, elle préfère rester prudente : "Je ne peux plus me permettre d'y croire encore. C'est la seule manière que j'ai trouvée pour me protéger."
L'objectif de Florence Cassez est de faire évoluer l'opinion, de montrer qu'il faut continuer d'enquêter et le téléphone est son seul recours, "sa fenêtre sur le monde extérieur". C'est ainsi qu'elle a publié un livre, A l'ombre de ma vie, qui expose sa version des faits. Cet ouvrage est actuellement en traduction pour une publication au Mexique : "Dans ce pays, les gens sont lobotomisés par la version officielle. [...] Pour beaucoup, je pense que mon livre va faire l'effet d'une bombe."
Ce livre joue un autre rôle majeur, il la protège : "Je me rassure en me disant que ce livre me protège, parce que s'il devait m'arriver quelque chose à la suite de sa parution, tout serait clair alors. Ce serait une grave erreur."
Après l'arrestation en 2005, Les médias mexicains ont véhiculé l'image que la police avait de Florence Cassez : membre d'une bande de kidnappeurs dominée par Israël Vallarta, son compagnon de l'époque qui est lui aussi en prison. Les journalistes commencent toutefois à revoir leur discours, mais cela n'est pas sans risque. L'un d'entre-eux, travaillant pour L'Universal, explique comment il a été berné sur cette affaire : "C'est courageux, car il s'expose à des pressions, voire à des menaces de mort, comme tout ceux qui osent aller contre la version officielle," explique Florence Cassez. La version des victimes, persuadées de la culpabilité de Cassez, pourrait-elle aussi évoluer ?
Le président de la République française Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni ont manifesté leur soutien sur cette affaire toujours aussi délicate, malgré la révélation du mensonge de la police. D'après Le Figaro, "le Parquet général mexicain affirme sa conviction absolue de la culpabilité de Florence Cassez. Il a également écarté comme accessoire plusieurs erreurs dans le dossier de l'accusation, selon lequel, par exemple, la Française faisait déjà partie de la bande des Zodiaques en 2002, alors qu'elle n'est entrée pour la première fois au Mexique qu'en 2003".
D'après l'AFP, le président Nicolas Sarkozy rencontrera à nouveau son homologue mexicain Felipe Calderon en juin au Canada lors du prochain sommet du G20 et chacune des manifestations prévues pour la prochaine tenue de l'Année du Mexique "sera l'occasion pour tous les Français de rappeler le sort de Mme Cassez et nos exigences quant à sa libération", a précisé Pierre Lellouche, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.
Pour Florence Cassez, la frontière entre espoir et désespoir est fine...
Retrouvez l'intégralité de l'interview exclusive de Florence Cassez dans VSD en kiosque depuis le 28 avril.