Insoupçonnable, l'affaire du Grêlé est une série à retrouver ce mardi 1er octobre au soir sur France 2, qui suit le cheminement de Daniel Zagury, psychiatre et expert auprès des tribunaux, spécialiste des tueurs en série (il a étudié les dossiers de Guy Georges, Michel Fourniret, l'adjudant Chanal...). Celui-ci tente de comprendre les barbaries commises par François Vérove, dans les années 1980-90. Accusé d'au moins quatre meurtres et six viols, ce n'était autre qu'un policier modèle, père de famille et conseiller municipal. Il était plus précisément suspecté des meurtres de Cécile Bloch, 11 ans, poignardée et violée le 5 mai 1986, ou encore de Gilles Politi, 38 ans et Irmgard Mueller, 20 ans, tous deux tués le 29 avril 1987.
Pendant des années, les enquêteurs de la Brigade criminelle de Paris ont suivi sa trace, sans que les recherchent ne donnent jamais rien. Celui qui s'est donné la mort le 29 septembre 2021, dans le Gard - laissant derrière lui une lettre d'aveux dans laquelle il reconnaît "être un grand criminel qui a commis des faits impardonnables jusqu'à la fin des années 1990" - , ne donnait pourtant pas vraiment l'impression de vouloir se cacher. C'est ce qu'avait révélé son épouse aux enquêteurs, comme l'indiquait la journaliste Patricia Tourancheau dans son livre Le Grêlé : Le tueur était un flic (édition du Seuil).
Elle aurait même évoqué une participation de François Vérove au jeu Tout le monde veut prendre sa place sur France 2, comme le rappelaient nos confrères de Marianne. Et effectivement, aussi incroyable que cela puisse paraitre, l'un des tueurs en série les plus recherchés de France s'est retrouvé sur le plateau de cette émission culte, en 2019. Il avait répondu toute décontraction aux différentes questions de Nagui, se faisant alors éliminer dès le premier tour de l'émission avec un zéro pointé.
Plusieurs témoins et morceaux de l'enquête avaient pourtant permis aux enquêteurs de constituer un portrait-robot et d'établir certaines de ses caractéristiques physiques. Mais visiblement, rien de suffisamment précis. C'est qu'à sa mort que les enquêteurs ont réalisé que François Vérove n'était autre que le fameux tueur du "Grêlé" recherché depuis tant d'années.
À noter enfin que l'année de sa mort, Le Parisien révélait qu'il pourrait en réalité avoir fait au moins 28 victimes.