Depuis cette nuit du 15 au 16 décembre 2020, aucun indice révélateur n'a été retrouvé sur la disparition de Delphine Jubillar, infirmière du Tarn vivant à Cagnac-les-Mines avec ses deux enfants Louis et Elyah, et son mari Cédric. Il est le dernier à avoir vu vivante son épouse, avec qui il était en instance de divorce. Beaucoup de soupçons pèsent ainsi sur cet homme qui est en détention provisoire pour homicide par conjoint depuis le mois de juin 2021. Quelques mois avant, le peintre-plaquiste avait rencontré une femme, Séverine. Cette dernière a décidé de participer au documentaire diffusé sur RMC Story, Enquête sur le mystère Jubillar, réalisé notamment avec le journaliste du Parisien-Aujourd'hui en France qui a publié aussi un livre sur l'affaire, Ronan Folgoas. Devant la caméra, cette mère quadragénaire de deux enfants veut rétablir sa vérité.
Pointée du doigt, celle qui a conquis le coeur de Cédric Jubillar après que sa femme ne donne plus de signe de vie, a déclaré face caméra : "Jamais il ne m'a fait une confidence, jamais il ne m'a dit quoi que ce soit. Il m'aurait dit quoi que ce soit, je l'aurais balancé direct. Je ne serai pas restée avec quelqu'un qui a fait du mal à sa femme." Des propos tenus devant les gendarmes quand elle a été en garde à vue pour recel de cadavre et dont elle est rapidement ressortie libre.
Séverine a rencontré Cédric Jubillar en participant aux recherches pour sa femme : un jour lors d'une battue, elle découvre un pull et le contacte pour le lui montrer. Ils se rencontrent, puis elle l'invite à manger. Le lendemain ou le surlendemain, ils sont en couple et vivront deux mois et demi ensemble, jusqu'à ce qu'il soit incarcéré. Perdue manifestement entre ses sentiments et la situation, elle exprime sa détresse : "En fait au bout d'un moment, je ne sais plus trop où j'en suis. Il faut se mettre à ma place aussi. Mais qu'on ne pense pas que j'essaie de couvrir Cédric s'il a fait quelque chose. Les gens doivent arrêter de penser que je suis en train de couvrir Cédric. Jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas de preuves. Le jugement, pour moi c'est interdit. J'éduque comme ça mes enfants, on n'a pas à juger sans preuve, on n'a pas à accuser les gens sans preuve. Jusqu'à preuve du contraire, Cédric est innocent."
Si elle ne l'accable pas, Séverine a pris ses distances avec celui qu'elle défendait dans un premier temps avec ardeur et qu'elle connaissait brièvement avant que Delphine ne disparaisse car c'est un ami de son fils. On imagine qu'être interrogée en garde à vue pour recel de cadavre a dû être marquant. Elle avait d'ailleurs décidé de répondre à toutes les questions de la justice pour éclaircir cette affaire et ne pas être considérée comme une complice. Au mois de janvier au Parisien, cette aide-soignante de 44 ans et mère de deux enfants a en effet reconnu qu'elle doutait désormais de son innocence et qu'il pouvait effectivement être impliqué dans la disparition de l'infirmière d'Albi. Mais sans plus se prononcer, en attendant de véritables preuves.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.