Lors d'une battue qui s'est déroulée au mois d'avril 2021 pour retrouver une trace de Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, son mari Cédric et Séverine ont construit une relation amoureuse. Un an après cette disparition, Séverine a été placée en garde à vue pour recel de cadavre, parce qu'elle aurait pu recevoir des informations capitales de la part de Cédric, par lettres codées. Dans le documentaire de RMC Story, Enquête sur le mystère Jubillar, réalisé avec la participation du journaliste du Parisien et auteur du livre Le mystère Jubillar Ronan Folgoas, celle qui s'est attachée au suspect numéro revient sur ce moment capital et marquant.
"Ah mais c'est un choc. Moi, je connaissais du recel de mobylette, mais du recel de cadavre, je n'avais jamais entendu ça de toute ma vie. Recel de cadavre sans cadavre... C'est un truc de fou quoi. Et tout ça, c'est affiché en recel de cadavre à la télé. À la base, c'est parce qu'ils pensaient qu'il m'avait dit quelque chose sur l'oreiller. J'ai dit ce que je savais, je savais rien de plus en fait. Ils ont vu que j'étais franche, que j'étais sincère, que je ne savais rien de l'histoire. Du coup, ils m'ont dit : 'madame, vous pouvez être fière de vous, vous sortez la tête haute", explique devant les caméras celle qui a vécu deux mois chez Cédric Jubillar. Après cet événement traumatisant, il avait tenté de s'excuser auprès d'elle à travers deux lettres.
La quadragénaire avait pris ses distances avec ce père de deux enfants qui était en instance de divorce avec Delphine Jubillar, et qu'elle avait défendu avec ardeur. Elle avait d'ailleurs décidé de répondre à toutes les questions de la justice pour éclaircir cette affaire et ne pas être considérée comme une complice. Au mois de janvier au Parisien, cette femme de 44 ans et mère de deux enfants - l'un d'entre eux est ami avec le peintre-plaquiste de 34 ans - a en effet reconnu qu'elle doutait désormais de son innocence et qu'il pouvait effectivement être impliqué dans la disparition de l'infirmière d'Albi.
Les éléments accablant Cédric Jubillar sont nombreux même si aucun corps n'a été retrouvé. Gendarmes et militaires ont ratissé la zone proche de la ferme, à Cagnac-les-Mines, à 2 km du domicile des Jubillar. En plus des déclarations qu'il a faites en prison à un codétenu qui dit qu'il lui aurait confié le meurtre de Delphine Jubillar, les autorités disposent de l'historique des déplacements du suspect numéro 1, grâce aux données de son téléphone portable. Des recherches effectuées par des drônes ultraperformants pourraient permettre d'en savoir plus.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.