Dans la presse, on avait déjà lu les avocats de Cédric Jubillar dire du mal de Delphine Aussaguel. Le public avait également eu accès à certaines des déclarations de la mère du prévenu, Nadine, ou même aux confidences parfois étranges de sa nouvelle compagne, Séverine. Alors que la demande en remise en liberté du plaquiste devra être tranchée en deuxième instance aujourd'hui, La Dépêche sort une interview de son père.
Gérard D, 54 ans, le père biologique de Cédric Jubillar s'exprime ainsi pour la première fois depuis le début de l'affaire. Son fils est le seul et unique suspect dans la disparition de son épouse Delphine, actuellement mis en examen pour "homicide par conjoint" et placé en détention provisoire, à l'isolement, à Seysses (Toulouse). Il raconte d'abord n'avoir pas vu son fils depuis vingt ans. Cet ancien maçon a été surpris d'entendre son nom dans les médias.
"Quand j'ai vu les images à la télé et le nom Jubillar dans le Tarn, j'ai tout de suite fait le rapprochement avec Cédric. Son nom s'étalait partout. Son nom Jubillar vient du côté de sa mère mais il a aussi mon nom en second. Il y a un peu plus de trois mois, les gendarmes sont venus me voir. J'ai été auditionné dans le cadre de la procédure", a développé Gérard D.
Il a du mal à croire à la culpabilité de son fils. Le corps de Delphine Aussaguel n'a pas encore été retrouvé. "Bien sûr que cette affaire est choquante. Je voudrais bien aller le voir en prison mais je ne sais pas trop comment faire. Ça fait mal de savoir qu'il est incarcéré, c'est malheureux pour lui. On entend beaucoup de choses et au final on ne sait pas trop s'il est vraiment impliqué dans cette histoire", a estimé le père de famille désormais exilé dans l'Hérault.
La dernière demande de remise en liberté de Cédric Jubillar avait été refusée par la cour. Il reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'à la clôture du dossier.