C'est une affaire qui a eu de très nombreuses répercussions et qui devrait encore en avoir dans les prochaines semaines. Le 9 décembre dernier, Yannick Agnel, star de la natation et médaillé d'or olympique, a été interpellé dans le cadre de l'ouverture d'une information judiciaire pour "viol et agression sexuelle sur mineur de 15 ans". L'ancien nageur a assez rapidement reconnu la matérialité des faits, il explique néanmoins qu'il n'avait pas eu le sentiment qu'il y ait eu contrainte à l'époque. Pour rappel l'ancien sportif de 29 ans a entretenu une relation avec la fille de son entraîneur d'alors Lionel Horter, âgée seulement de 13 ans au moment des faits, en 2016.
Dans les colonnes de L'Équipe, les deux avocats de N. Horter, Isabelle Rollet et Thomas Wetterer, expliquent que leur jeune cliente a été obligée de prendre une décision assez radicale pour la suite de sa vie, puisqu'après avoir arrêté la natation, elle a décidé de partir étudier à l'étranger. "Elle aurait certainement pu, avec son niveau de natation, intégrer des universités réputées aux États-Unis et bénéficier d'une bourse. Elle a refusé de le faire. Elle ne veut plus. Elle coupe tout", informe Isabelle Rollet.
Elle va faire des études là où elle va juste s'appeler N. Horter
Visiblement très touchée par l'impact de cette affaire judiciaire dans sa vie de jeune fille de 19 ans aujourd'hui, N. Horter a été obligé de renoncer à son rêve car "pour elle, natation c'est agression", insiste son avocate. "Elle est partie, elle va faire des études là où elle va juste s'appeler N. Horter. Ce sont des décisions qu'elle doit prendre par protection", assure celle qui la défend.
Ses avocats reviennent également sur l'audition de leur cliente par la juge d'instruction. Thomas Wetterer se rappelle des mots marquants de la jeune fille : "À cette époque-là, j'avais 13 ans, je ne connaissais rien du sexe et je ne connaissais rien de l'amour. Donc, quand Yannick Agnel me prend la main et me dit qu'il va me faire découvrir tout ça, c'est la plongée dans l'inconnu", se souvient-il aujourd'hui.
Si ses avocats contestent la version de Yannick Agnel et assurent qu'il n'y a pas eu consentement, c'est désormais à la justice d'en décider. Pour ce genre de fait, à savoir un viol commis sur une mineure de moins de quinze ans, la peine peut aller jusqu'à vingt ans de prison.
Yannick Agnel reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.
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