Alors qu'il se prépare à célébrer le 14 mars 2018 son 60e anniversaire, événement qui donnera notamment lieu à deux représentations d'un spectacle multisensoriel baptisé Elements dans la cathédrale, avec des projections sur l'orgue et la voûte de la nef, le prince Albert II de Monaco assistait jeudi 1er mars à un tout autre type de projection.
Au surlendemain de sa participation phare à la cérémonie annuelle des Laureus Awards en compagnie de son épouse la princesse Charlene, somptueuse pour l'occasion, le souverain monégasque assistait en effet à la présentation du documentaire Monaco et la guerre. Fruit de quatre années d'un copieux travail de recherches mené par le journaliste et écrivain Frédéric Laurent, le film qu'il a réalisé (coproduit par la direction de la Communication du Gouvernement princier, la Société pour la gestion des droits d'auteur SOGEDA et l'Administration des biens de S.A.S. le Prince Souverain) détaille les conditions de vie en principauté entre 1939 et 1945, étayé par les témoignages émouvants d'une trentaine de Monégasques qui relatent la peur, l'occupation... Des témoins qui étaient présents pour cette projection exceptionnelle au sein du Théâtre Princesse Grace et ont été invités à monter sur scène avec leurs proches, le temps d'une photo souvenir en compagnie du prince Albert.
Monaco et la guerre avait déjà été projeté en janvier dernier pour le corps enseignant et l'association Pour le Devoir de Mémoire, et sera également diffusé sur Monaco Info mardi 1er mai, signale par ailleurs ce média.
En janvier, le prince Albert II de Monaco accordait pour sa part un entretien exceptionnel à Cyril Viguier sur le plateau de son émission Territoires d'infos sur le chaîne Public Sénat, évoquant en toute transparence la "lassitude" que peuvent engendrer les exigences de sa fonction et, en même temps, le désir qui l'anime de voir aboutir une grande variété de projets. Et, avec la même sincérité, il abordait même la question de l'hypothétique fin de son règne : "Je pense que tout le monde comprendra si je vois que je n'arrive plus. Dieu me prête vie, si j'ai une longue vie, il y aura fatalement un moment... [Passer la main], ça n'est pas inenvisageable. C'est prévu sans être prévu dans les règles et dans les lois, mais je pense que de nos jours, vu l'augmentation de l'espérance de vie, il arrive fatalement un moment où on a du mal à exercer ces fonctions-là. Et donc, ce n'est pas inenvisageable de considérer cela", considérait ainsi l'heureux père du prince héréditaire Jacques et de la princesse Gabriella.