C'est une situation qui a mis Albert de Monaco et les siens dans l'embarras. Il lui faut maintenant affronter les tempêtes et pour ce faire, il a donné une grande interview au magazine Le Point.
Depuis octobre 2021 et la mise en ligne des "dossiers du Rocher", un ensemble de documents et de messages confidentiels compilés par des anonymes visait à établir que l'entourage du prince était corrompu... et Claude Palmero, administrateur des biens de la couronne monégasque, y était particulièrement mis en cause.
Dans un premier temps, Albert II lui a maintenu sa confiance. Mais devant des éléments "accablants" remis au prince, en juin 2023, ce dernier a remercié Claude Palmaro, au service des Grimaldi depuis plus de 25 ans.
En janvier 2024, Claude Palmero qui a très mal vécu son éviction en 24 heures, homme de l'ombre et administrateur de biens de la famille princière de Monaco, a décidé de laisser fuiter ses carnets annotés dans des articles du Monde. Des carnets dans lesquels des montages financiers étaient révélés et depuis, les deux hommes se renvoient la balle, le prince accusant notamment son ancien conseiller d'avoir voulu "s'enrichir sur son dos". S'il s'est fait plutôt discret sur cette affaire explosive, il a décidé d'accorder une longue entrevue au Point pour se défendre.
Affecté par de lourdes accusations, Albert de Monaco, qui en a déjà parlé à demi-mot dans Paris Match face à Stéphane Bern, décide ce coup-ci de jouer cartes sur table. "Beaucoup de choses fausses ont été dites. L'hubris a conduit certains à attaquer, au-delà de ma famille, les institutions qui garantissent la stabilité de la principauté. Il y a un moment où il est important de mettre les choses au point. Ce moment est venu. J'ai décidé de rétablir la vérité. Pas ma vérité, mais la vérité", assène le mari de Charlène de Monaco, visiblement déterminé à laver son image. Ce dernier explique qu'il n'a rien à voir et n'était pas au courant des manigances fomentées par Claude Palmero et trois de ses hommes de confiance, Thierry Lacoste - "un ami d'enfance du prince, ce qui est très douloureux pour lui" - Didier Linotte et Laurent Anselmi.
Parmi eux, c'est Claude Palmero que soupçonne le plus Albert de Monaco. "Je commence à lui poser des questions, à m'intéresser de plus près à son travail, et je comprends qu'il a, bien souvent, largement dépassé le cadre de son mandat. J'ai découvert qu'il était même partie prenante de certains projets immobiliers sur la principauté et qu'il agissait pour le compte d'autres personnes", affirme au Point celui qui a récemment parlé du tempérament de ses jumeaux en route vers leurs 10 ans. Il tient aussi à souligner que beaucoup de montants sont exagérés, notamment les dépenses de son épouse Charlene.
De son côté, Claude Palmero n'a pas mis longtemps à réagir face aux accusations dont il fait l'objet. Comme le rapporte Nice-Matin ce vendredi 12 avril, ce dernier annonce intenter une action "vigoureuse en diffamation pour rétablir la vérité et établir les faits sur la base de preuves tangibles", peut-on lire dans un communiqué signé de ses avocats.
De son côté Thierry Lacoste a exprimé son "effarement" après l'interview du Point. "J'en éprouve une infinie tristesse, je suis consterné par les propos que le prince Albert tient depuis neuf mois... J'ai encore échangé avec lui hier soir, c'est affligeant, c'est un véritable naufrage".