Le 24 mars, Albert Uderzo rendait l'âme à 92 ans. Depuis, son oeuvre est sous la haute surveillance de sa femme Ada et de sa fille Sylvie. Alors qu'elles ont décidé de mettre en vente cinq planches originales du regretté papa d'Astérix au profit de la Fondation des Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, elles se sont confiées à Paris Match. L'occasion de découvrir qu'Ada et Falbala ne font qu'une...
Toute sa vie, Albert Uderzo a sollicité l'avis de sa femme, qui a toujours trouvé son travail artistique "magnifique" et n'a jamais ressenti le besoin de "corriger" quoi que ce soit. Et si, pour lui témoigner son amour et sa reconnaissance, le défunt dessinateur l'avait croquée en Falbala, la belle blonde du village gaulois qui fait tourner les têtes ? "Oui. Enfin, non...", hésite Ada Uderzo, mal à l'aise à l'idée d'admettre qu'elle a inspiré ce personnage qui respire l'amour. "Si vous le dites", botte-t-elle en touche. Mais sa fille n'a pas la même retenue et confirme : "Elle ne vous le dira pas. Mais oui, c'est elle, Falbala. Elle a son regard, son nez, sa bouche..."
Entre Albert et Ada Uderzo, qui s'étaient mariés en 1953, il y avait un amour que seule la mort pouvait détruire. Ainsi, le dessinateur avait travaillé toute sa vie à la maison - de 8h à 21h -, refusant de s'installer dans des ateliers dédiés. "Il ne voulait pas me quitter. Si je partais faire des courses, quand je revenais, il était paniqué. 'Mais tu étais où ?' Et pourtant je l'avais prévenu. Quand il m'est arrivé d'avoir des problèmes de santé, il était tout le temps avec moi", a ajouté Ada. On comprend très bien alors pourquoi elle jure vouloir tenir "le plus longtemps possible" pour surveiller l'oeuvre de son mari.
L'interview d'Ada et Sylvie Uderzo est à retrouver en intégralité dans Paris Match, dans les kiosques le 20 mai 2020.