Forte d'une solide carrière dans le mannequinat, c'est à 19 ans que Laetitia Casta a décroché son premier rôle au cinéma en 1999 : celui de Falbala, dans le film Astérix et Obélix contre César réalisé par Claude Zidi, la première adaptation cinématographique de la bande dessinée créée par Albert Uderzo et René Goscinny. Pourtant, initialement, ce n'est pas une Française qui devait interpréter ce célèbre personnage...
La production du film étant en partie allemande, il avait été convenu que trois rôles reviennent à des acteurs allemands : ceux de César, Bonemine et Falbala. Mais après un arrangement passé entre Claude Zidi et les coproducteurs, le rôle de Falbala a été attribué à la débutante Laetitia Casta. Celle-ci s'est alors retrouvée au milieu d'un casting cinq étoiles : Gérard Depardieu, Christian Clavier, Roberto Benigni, Arielle Dombasle, Michel Galabru, Daniel Prévost, Pierre Palmade...
Pour sa première expérience au cinéma, la jolie Normande aux yeux clairs a dû composer avec une star charismatique mais quelque peu rustre, en la personne de Gérard Depardieu : "Sur le premier Astérix, il y avait Laetitia Casta. C'était son premier film, elle était toute gentille, toute mignonne, s'était souvenu le réalisateur Jean-Christophe Colmar pour le magazine So Film, en 2014. Durant les essais, il y avait des plans avec elle et Gérard... A un moment, elle vient nous voir, elle nous dit : 'Putain, j'ai peur, il y a Gérard qui est rentré dans ma loge en slip, il a pété, il est reparti !' Elle était terrorisée."
Un premier tournage certainement riche en émotion pour Laeticia Casta, qui a ensuite pu véritablement se lancer en tant qu'actrice : "Le cinéma aurait dû arriver beaucoup plus tôt. Des réalisateurs très intéressants sont venus à moi dès le départ, sauf qu'à l'époque, je n'en ai pas eu connaissance, avait-elle expliqué au magazine Numéro en 2012. Cela n'arrangeait personne. J'étais en plein boom, donc on ne m'en parlait pas. A 19 ans, j'ai finalement tourné dans Astérix et Obélix contre César. Un non-choix. Une expérience révélatrice. Puis, il y a eu le téléfilm La Bicyclette bleue [en 2000, NDLR]. Un vrai choix."