2016 sera-t-elle son année ? L'édition britannique de la revue masculine en forme Men's Health se pose la question à l'endroit d'Andy Murray, qui n'a selon elle pour seul malheur que d'être né le même mois et la même année qu'un certain Novak Djokovic. Dans son numéro de juillet, et alors que l'Écossais dispute ce vendredi une demi-finale à Roland-Garros après avoir brisé les espoirs du Français Richard Gasquet, le magazine propose à ses lecteurs d'apprendre "comment Andy Murray est devenu l'athlète britannique" le plus affûté et décortique l'hygiène de vie qui lui a permis de franchir un cap dans sa carrière.
Au nombre des confidences, le numéro deux mondial au caractère compliqué révèle avoir testé le régime sans gluten, dont Djokovic est un grand ambassadeur (associé notamment à la marque Gerblé), mais avoue qu'il ne lui a guère réussi : "J'ai perdu 5 kilos en l'espace de quelques semaines et je n'avais aucune énergie. La seule chose pour laquelle ça a été utile, c'est le sommeil, mais je crois que c'était simplement parce que j'étais terriblement fatigué, résume-t-il. Je dormais vraiment bien, mais je ne pouvais pas jouer au tennis dans ces conditions. Je n'avais tout simplement pas assez d'énergie, je luttais."
C'était super d'être à la maison avec Kim et le bébé
Bien dormir, ce n'est toutefois déjà pas si mal quand on est un jeune papa. Avec son épouse Kim, Andy Murray est devenu en février 2016 le père d'une petite Sophia, qu'il n'hésite pas à évoquer puisqu'elle fait partie de l'équation de son équilibre : "J'ai pris deux semaines de repos, sans taper la balle, et c'était la première fois que je m'abstenais de jouer au tennis si longtemps depuis mon opération [du dos, en 2014, NDLR], se remémore-t-il. Normalement, au bout d'une semaine environ, j'ai envie de taper quelques balles. Quand je m'y suis remis, je me sentais bien meilleur. Ça a été tellement long et stressant, la fin de l'année dernière. C'était super d'être à la maison avec Kim et le bébé. (...) Pendant des années, je n'ai pas joué un tournoi du Grand Chelem comme ça : normalement, je les dispute pour ce qu'ils sont et pour essayer de les gagner, mais désormais j'ai quelque chose d'autre à l'esprit en même temps. Je ne pense pas que cela ait influé plus que ça sur mon tennis, mais ça m'a clairement donné une perspective. Il fallait que je pense un peu plus à ce qui est important, à quelles sont mes valeurs."
Heureux d'avoir trouvé son poids de forme et d'être au top ("9-10% de masse graisseuse") physiquement, Murray entretient son capitale grâce à la méthode Gyrotonics, qui mêle des mouvements de yoga, de danse, de gymnastique, de natation et de tai chi. "Gyrotonics a fait une différence énorme dans ma vie, en vérité. Pas seulement dans mon tennis, mais aussi dans ce que je peux et ne peux pas faire", se félicite-t-il. Mais la vraie différence, celle qui pourra peut-être lui permettre de contester la suprématie de Novak Djokovic, viendra peut-être de l'intérieur et d'une étincelle qui s'appelle Sophia...