A l'orée de 75 ans de carrière, est-ce bien le moment de se laisser intimider par le cancer ? Andy Williams, le fabuleux crooner américain de 83 ans (84 le 3 décembre prochain), est bien décidé à ne pas se laisser faire, alors que la le diagnostic vient de tomber, expliquant la récente annulation de ses concerts : cancer de la vessie.
A Branson, ville du Missouri où il a établi en 1992 son fameux Moon River Theatre, du nom d'un de ses plus grands hits, Andy Williams a saisi l'occasion d'un concert en son fief samedi 5 novembre 2011, de clarifier sa situation devant ses fans : "Il se peut que vous ayez entendu dire ou lu que j'ai un cancer de la vessie. C'est vrai, et je suis un traitement pour y remédier. Mais ce n'est plus une condamnation à mort : les gens atteints de cancer s'en sortent de nos jours", a-t-il déclaré, comme rapporté par le Branson Tri-Lakes News. "Ils se battent, et ils gagnent un peu plus chaque année. Et je ferai partie de ceux-là." Inutile de dire combien l'atmosphère était particulière et électrique au son de telles paroles.
Le chanteur subit une chimiothérapie à Houston, après quoi il rejoindra son domicile de Malibu, histoire d'être auprès des spécialistes en oncologie de Los Angeles, en compagnie de sa seconde femme, Debbie Meyer épousée en 1991 - Williams fut auparavant, de 1961 à 1975, l'époux de la Française Claudine Longet, une danseuse des Folies Bergère rencontrée à Las Vegas, à laquelle il fut marié et qui lui donna trois enfants, Noelle, Christian et Robert.
Andy Williams, l'empereur du chic, des crooners et de l'easy listening dont la voix avait été déclarée Trésor National américain par le président Ronald Reagan, pourrait ainsi manquer son show de Noël, lui qui compte parmi ses nombreux surnoms celui de "Mr. Christmas" (un rôle dans lequel il revint dans les charts anglais en 2007 avec It's The Most Wonderful Time Of The Year, son standard de 1963, pour une campagne Marks & Spencer), mais compte bien être opérationnel en 2012. D'autant plus qu'il célébrera alors, en septembre-octobre, le 75e anniversaire du début de sa carrière dans le showbiz, lorsque, après avoir chanté enfant dans des chorales d'église, il forma un quartet, les Williams Brothers, avec ses trois grands frères. En 2009, il publiait ses mémoires, Moon River and me.
Moon River, Can't take my eyes off of you, mais aussi Butterfly (son classique de 1957 qui lui avait ouvert les portes du Royaume-Uni), Can't get used to losing you, In the arms of love, Music to watch girls by, (Where do I begin) Love Story : autant de chansons d'anthologie qui ne sont pas prêtes à être orphelines de la voix d'Andy Williams...