Toujours aussi engagée, Angelina Jolie a assisté cette semaine à un déjeuner-débat avec plusieurs ministres chargés des affaires étrangères à Johannesburg. Un prélude au 25e sommet de l'Union africaine qui se déroule depuis le 7 et jusqu'au 15 juin prochain.
L'actrice américaine, qui vient de fêter ses quarante ans, a appelé les chefs d'Etats africains à agir contre "l'impunité quasi-totale" dont bénéficient les auteurs de viols dans les zones de guerre, rapporte aujourd'hui l'AFP. "La violence contre les femmes reste considérée comme un crime mineur, a-t-elle déploré en tant qu'envoyée spéciale du haut commissariat aux réfugiés, perpétuant un combat auquel elle consacre beaucoup d'énergie. Les groupes armées l'utilisent comme arme à cause de son impunité quasi-totale."
Si la femme de Brad Pitt n'a cité aucun conflit en particulier, nul doute que ses nombreux voyages humanitaires de par le monde inspirent directement ses paroles. Militant activement pour la paix dans le monde, la star du film By The Sea a visité ces dernières années de nombreux pays en guerre ou défavorisés comme la Syrie, le Tchad, le Cambodge, l'Irak ou encore le Darfour.
"Il est clair que ce n'est pas un problème africain mais mondial, mais peu d'endroits ont autant souffert que l'Afrique", a-t-elle ajouté. L'AFP, de son côté, précise que la situation de l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) déchiré par les conflits depuis plus de 20 ans malgré le déploiement de quelques 20 000 casques bleus est des plus évidents lorsqu'il s'agit de dresser un parallèle entre viols et violences armées.
Le choix du sujet évoqué par l'actrice n'est pas anodin. En effet, cette année, le sommet de l'Union africaine portera justement sur le développement et l'émancipation des femmes. La présidente de la commission de ce sommet, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, a d'ailleurs souligné pour sa part l'importance d'impliquer davantage les femmes dans les efforts de paix, car ce sont elles "qui souffrent le plus dans les conflits".
Coline Chavaroche