Le 2 juillet 2021 était un jour particulier pour Anne Roumanoff. Après Bertrand Chameroy, c'était au tour de l'humoriste de 55 ans de faire ses adieux à Europe 1. Elle était en effet aux commandes de son émission Ca fait du bien pour la dernière fois. Et en début d'émission, elle a adressé un message plein d'humour mais aussi d'ironie.
Pour sa dernière, Anne Roumanoff ne pouvait pas partir sans remercier toutes les personnes qui ont contribué à son émission radio. Mais elle n'a également pas manqué de gentiment tacler Europe 1, qui l'a une fois de plus évincée. C'est à travers une lettre qu'elle a souhaité faire ses adieux, comparant son éviction à une rupture amoureuse. "Je ne veux retenir que le meilleur. Et c'est vrai que souvent quand je romps ou que je me fais larguer, j'écris un joli mail. Comme un petit retour d'expérience, un petit bilan", a-t-elle débuté. Elle a ensuite rappelé que cela faisait neuf ans qu'elle connaissait la station radio avec laquelle elle a eu "une première histoire qui a démarré en 2009". Mais elle l'a "quittée" en 2014 : "À l'époque, on se voyait une fois par semaine... et je me souviens bien que tu m'avais larguée en 4 minutes."
Pourtant, deux ans plus tard, Europe 1 est revenue vers Anne Roumanoff "soi-disant parce qu'[elle lui] manquait". La maman d'Alice et Marie (nées en 1995 et 2002 de son ancienne union avec le producteur Philippe Vaillant) a accepté de revenir et s'est de nouveau impliquée comme au premier jour. Malheureusement, cette réconciliation n'a pas duré : "Aujourd'hui, chère Europe 1, on se quitte d'un commun accord. Enfin, c'est surtout toi qui es d'accord ! De ces années passées avec toi, je ne retiens que le meilleur." Anne Roumanoff s'est ensuite souvenue des moments qui l'ont marquée, puis a évoqué les "hauts et les bas" qu'elle a pu connaître, comme dans toutes les histoires d'amour.
Les directeurs changent plus vite que les animateurs
"Et moi, j'ai un grand principe : il ne faut jamais retenir un homme qui s'en va. Moi, je ne suis pas du genre à me rouler par terre en gémissant 'mais pourquoi, pourquoi tu ne veux plus de moi ?' Non, ça manque de dignité. Moi, je suis élégante dans la rupture, je dis : 'Bon, ben, écoute, je te souhaite beaucoup de bonheur.' Même si dans ma tête je pense 'Crève, sale c**nnard !'", a-t-elle poursuivi. Anne Roumanoff a conscience qu'une grande page se tourne, mais elle est prête à la déchirer pour passer à autre chose, bien qu'elle ne sache pas encore à quoi. "Quand on a une rupture professionnelle, on te dit : 'Tu vas rebondir.' Rebondir ? Déjà, je ne suis pas un ballon de foot. En plus, ce matin, je me sens un peu comme Lloris après une séance de tirs au but. Et rebondir sur quoi ? Comme j'ai minci, je n'ai presque plus de gras", a-t-elle déclaré. Elle n'a oublié aucune des personnes qui ont travaillé avec elle et les a toutes citées, par ordre alphabétique "pour ne pas froisser les susceptibilités".
Sans oublier les dirigeants successifs et très nombreux d'Europe 1. "Eh oui, il y a un peu de turn-over à Europe 1, les directeurs changent plus vite que les animateurs. (...) En tout cas il y a des choses bien plus graves dans la vie qu'une émission qui s'arrête. La vie ça change tout le temps, ça surprend et c'est ça justement qui est passionnant. Prenez soin de vous", a-t-elle conclu.