Difficile pour Anne-Sophie Lapix de se sentir en sécurité ces derniers temps. La journaliste du 20h de France 2 a essuyé en l'espace de quelques mois pas moins de trois tentatives de cambriolages. C'est son hôtel particulier du 16e arrondissement de Paris qui était visé par les malfrats mais heureusement, le pire a toujours été évité, notamment grâce à l'un de ses fils.
En effet, lorsqu'au mois de janvier, un groupe de jeunes hommes, âgés de 17 à 25 ans, tentaient de forcer sa porte d'entrée, son aîné rentrait au même moment d'une soirée entre amis. Ce qui a provoqué la fuite des individus. Anne-Sophie Lapix, de son côté, et son deuxième fils dormaient à l'intérieur. Une fois contactés, les policiers ont interpellé les suspects dans une Renault Captur place de Varsovie. Un véhicule dans lequel se trouvait par ailleurs une paire de gants en latex et une autre de couleur noire, une cagoule commando et deux tournevis. Signe annonciateur d'une séquestration, comme cela a pu être le cas pour Bruno Guillon ou encore Vitaa auparavant. Un revolver Smith et Wesson de calibre 38 démilitarisé a également été retrouvé.
Les cinq hommes ont été mis en examen pour tentative de vol en bande organisée et trois d'entre eux, les majeurs, ont été écroués dans la foulée. Malgré tout, peu d'informations ont été partagées. Le Parisien a toutefois découvert qu'ils seraient tous en contact au sein d'un groupe Signal (un canal de communication privé) et que le leader de ce groupe était surnommé Ben Laden. C'est lui qui procure tous les détails nécessaires à un cambriolage à ses équipes. Lors des auditions des malfaiteurs, l'un des individus, âgé de 19 ans, a confirmé être le chauffeur de la Renault Captur, livrant des précisions sur son trajet. Il a expliqué être allé chercher ses camarades dans l'Essonne et à Vitry-sur-Seine avant de se rendre dans le 18e arrondissement de Paris pour finalement zoner dans le 16e et trouver l'adresse d'Anne-Sophie Lapix, laquelle circule sur les réseaux sociaux des voleurs parisiens.
"Ces malfrats semblent être recrutés de manière aléatoire grâce aux réseaux sociaux. Prêts à tout dans le but de gagner de l'argent, ils sont drivés à distance par des malfaiteurs aguerris. Ces derniers ont accès à des adresses de personnalités. Mais l'omerta règne sur cette délinquance de cité, où tout passe par les réseaux sociaux", a confié à nos confrères un policier. L'avocat Me Jean-Christophe Tymoczko ajoute que les commanditaires peuvent se rapprocher de livreurs de colis ou de repas pour obtenir les informations sur les domiciles des personnalités. Ainsi, il conseille à tous de faire preuve de vigilance. "Face à une nouvelle forme de délinquance, les personnalités et les gens fortunés doivent se protéger. La première chose à faire, c'est de ne pas donner son nom mais plutôt celui d'une société quand on commande en ligne. Et la seconde est, bien sûr, de ne jamais laisser le livreur entrer dans l'immeuble et encore moins à son domicile."