Ginger boy arrive ! Auteur d'un parcours immanquable et copieusement acclamé avec Louise Attaque et Tarmac (groupe issu de la scission du précédent), qui lui a permis de laisser son empreinte vocale au creux des tympans de quiconque allumait son poste radio, Gaëtan Roussel surprend avec les prémices de son essor en solo.
Mais avant de défendre ce projet en propre baptisé Ginger (Universal/Barclay), disponible en digital à partir du 8 mars et dès le 15 en physique, Gaëtan a prouvé sa valeur en mettant ses talents au service de quelques têtes d'affiche : logiquement salué pour son travail d'orfèvre sur l'ébouriffant album Bleu pétrole que le regretté Alain Bashung offrait en legs magistral quelques mois avant sa mort, il s'est depuis signalé en s'associant au come-back solaire de Rachid Taha (il participe d'ailleurs au titre Bonjour et à son clip) et en signant le récent single inédit de Vanessa Paradis, Il y a - tube radiophonique du moment.
Loin de l'univers french folk de ses anciens groupes et de la sourdine délicate de la chanson troussée pour Vanessa Paradis, Gaëtan Roussel a entamé son périple en solo avec le single Help myself (nous ne faisons que passer), étonnant titre franco-anglophone aux allures disco (funk, particulièrement, avec une section rythmique et basse ultra groovy)... Allez, concédons disco-rock ! Une ambiance confirmée par la homepage éloquente de son site officiel (cliquez ici).
Si l'on rapproche cet avant-goût (à découvrir ci-dessus avec un extrait de clip en storyboard animé) du titre Ginger (au choix : "rouquin" - peu convaincant vu la défaillance capillaire du garçon - ou "gingembre"), on accepte l'augure d'un album qui ne manquera pas de piment. Voire aphrodisiaque...
Guillaume Joffroy