Arthur, businessman détesté : ''On me fait payer l'arrogance du succès !''
Publié le 19 décembre 2013 à 15:15
Par Joachim O.
Arthur en septembre 2011 Arthur en septembre 2011© BestImage
Arthur arrive au cocktail de rentrée de TF1, au Palais Brongniart à Paris, le 13 septembre 2010.
Flavie Flament lors de la conférence de rentrée de RTL à Paris le 6 septembre 2012
Arthur, à Paris, le 4 juillet 2013.
Arthur à Ramatuelle, en août 2011.
Arthur sur le plateau de Vendredi tout est permis.
Arthur sur le plateau de Vendredi tout est permis.
Arthur sur le plateau de Vendredi tout est permis.
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Depuis décembre 2011, Vendredi tout est permis, création originale française (cocorico !), fait les belles heures de TF1 en deuxième partie de soirée le vendredi, et en prime time pour des émissions événements. Derrière ce concept atypique - qui va faire l'objet d'une adaptation aux États-Unis, les droits ont été rachetés par la chaîne TV Globo, et dans 11 pays dont la Chine ! - qui rend les stars sympathiques en un coup de baguette magique, l'animateur-producteur Arthur.

Forte de ce succès, la première chaîne a même choisi d'adapter l'émission en version réveillon du Nouvel An, pour le 31 décembre 2012. Une expérience fructueuse, qui sera renouvelée pour le passage à 2014 ! Ce prime événement d'une durée de 3h45 était enregistré il y a quelques jours près de Paris, dans les conditions du direct, avec un flopée d'animateurs de TF1, et quelques exceptions venues d'autres chaînes, comme Cyril Hanouna, animateur de l'année 2013.

Détesté pour son sens aiguisé du business ?

Plus discret à l'antenne que durant les années 90, mais travailleur acharné en coulisses, Arthur est à la tête d'un véritable empire. Une success story sur laquelle il revient dans les pages de l'hebdomadaire Paris Obs, supplément du Nouvel Observateur en kiosques ce jeudi 19 décembre.

"En France, beaucoup attendent le jour où j'aurai un genou à terre. Je suis celui qu'on aime détester. (...) J'ai l'impression qu'on me fait payer l'arrogance du succès", souligne-t-il, déplorant l'équation "Arthur rime avec argent".

En réalité, l'animateur, qui figure régulièrement au palmarès des personnalités du PAF les plus détestées, se voit souvent reprocher de faire de l'argent facile. À ceux qui lui font ce procès, il répond : "C'est vrai, je suis un formidable opportuniste : j'ai fait ce que beaucoup auraient fait à ma place. J'ai vendu en France des émissions qui marchaient. (...) Et dans mon opportunisme, j'ai gagné au Loto : avec Stéphane Courbit, mon associé de l'époque, nous avons revendu Endemol à un moment où des groupes comme Téléfònica achetaient tout et n'importe quoi à n'importe quel prix !"

Nice People, cette casserole...

La seule et unique télé-réalité qu'Arthur a présentée, c'est Nice People, en 2003. L'émission de TF1 réunissait dans un loft une douzaine d'Européens venus des quatre coins de l'UE pour représenter leur nation. Un projet qu'Arthur produisait : "Flavie Flament devait la présenter seule. Et puis quinze jours avant l'antenne, TF1 a voulu qu'on le fasse en duo. Étant producteur du programme, je n'ai pas pu dire non. Ce fut une punition pour moi !" Visiblement, ce ne fut une partie de plaisir pour personne puisque Flavie Flament confiait elle-même il y a quelques jours au journal Le Parisien : "Nice People a été l'une des expériences les plus inintéressantes de ma vie, douloureuse même..."

À la tête de la radio rock Ouï FM, il manque un titre au palmarès de l'animateur-producteur de renom : celui de directeur des programmes d'une chaîne de télé... "C'est un poste compliqué : il faut gérer les ego de tous les idiots comme moi. Quand j'étais à la radio, je n'arrêtais pas de dire aux directeurs de programmes : 'Ce n'est pas comme ça qu'il faut faire.' Et puis, un jour, j'ai acheté Ouï FM... Depuis, je présente toutes mes excuses à tous les directeurs de programmes", ironise-t-il, ayant pris conscience de la complexité du poste.

Après les cartons successifs d'Arthur en vrai (plus de 100 000 spectateurs) et d'iShow (80 000 spectateurs), Arthur planche aussi sur un nouveau one-man show. À la question : "Pourquoi un one-man-show ?", il répond qu'il avait besoin d'avoir peur, qu'il avait cette paranoïa du Juif séfarade mal aimé et que cette expérience fut bénéfique, surtout dans ses rapports avec les journalistes : "La presse dite sérieuse a aimé et ceux qui avaient l'image d'un mec qui pouvait se la couler douce sur une île déserte, se sont demandé ce qui me poussait à faire un spectacle un samedi soir dans un trou perdu devant 15 personnes...". Il confie d'ailleurs : "Mon nouveau spectacle sera peut-être prêt pour l'année prochaine."

Joachim Ohnona

Retrouvez l'interview d'Arthur dans son intégralité dans le "Paris Obs" en kiosques ce jeudi 19 décembre.

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