"Enfin de l'ambiance à Louis-II", s'enthousiasmait, tard dimanche soir, le site du quotidien L'Equipe. Et pour cause, le stade de l'AS Monaco, réputé pour sonner creux, s'est animé d'une ferveur inhabituelle pour la réception au sommet du PSG. Une ferveur qui a même éclaté dans la tribune d'honneur, où Gad Elmaleh savourait le spectacle au sein de la famille du prince Albert...
D'abord silencieux, surtout durant une minute respectueuse dédiée à la mémoire de Michel Pastor, ancien président de l'ASM et figure majeure de la principauté décédé le dimanche précédent et enterré avec beaucoup d'émotion, l'antre du Rocher s'est largement embrasé dès le 8e minute et le but plein d'opportunisme de l'Argentin du Paris Saint-Germain Javier Pastore, son premier de la saison, sur corner. Pour le prince Albert II de Monaco et la princesse Charlene, qui étaient le matin même encore à Sotchi en train de suivre les athlètes monégasques en lice dans les épreuves de ski alpin, le retour au bercail était plutôt frisquet.
Mais la suite, assez palpitante, donna de quoi se réchauffer. Et, comme en écho au fait que le coup d'envoi avait été donné par la légende George Weah, buteur qui fit les beaux jours des deux adversaires du jour (66 buts sous les couleurs de l'ASM entre 1988 et 1992, 55 sous celles du PSG de 1992 à 1995), Parisiens et Monégasques devaient finalement se quitter sur un match nul : après avoir été asphyxiée en première période, l'ASM, réorganisée à la mi-temps par son tacticien italien Claudio Ranieri, a montré un meilleur visage, et, après l'entrée en jeu de sa nouvelle recrue star, le Bulgare Berbatov, a obtenu l'égalisation à la 74e minute sur un centre-tir de Fabinho détourné dans le but de Sirigu par Thiago Silva.
Du côté de la tribune d'honneur, il y a eu alors une explosion de joie peu coutumière. Comme un seul homme, le prince Albert II de Monaco, son neveu Pierre Casiraghi, qui chausse volontiers les crampons quand il n'est pas dans une autre aventure (sur mer ou sur asphalte), mais aussi le frère de la princesse Charlene, Gareth, ou encore Gad Elmaleh, devenu père en décembre dernier avec Charlotte Casiraghi d'un petit Raphaël et visiblement bien intégré à la famille princière, ont bondi, crié et exulté pour saluer cette égalisation qui se faisait attendre. Très complices, Gad Elmaleh et son beau-frère Pierre se sont même tombés dans les bras, fous de joie ! Ce kop royal aura ensuite eu encore quelques occasions de frémir, et d'admirer les parades de Subasic, mais le score en restera là... A quels débordements aurait-on dû s'attendre en cas de victoire ?
Trois jours avant le match, et avant de se déplacer en Russie avec son épouse pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi, le prince Albert II de Monaco s'était exprimé sur ce "grand rendez-vous", dans un entretien accordé à la chaîne de l'ASM : "C'est très important de réussir un bon match contre cette équipe du Paris Saint-Germain qui fait peur à tout le monde, avec les grands noms que l'on connaît, l'effectif que l'on connaît. Mais je pense qu'on a les armes pour rivaliser avec eux, on l'a prouvé au match aller (1-1). Je suis sûr qu'on répondra présent à ce grand rendez-vous", avait souligné le souverain en visant cette "autre dimension" dans laquelle le club de la principauté doit entrer sous l'impulsion de son ambitieux propriétairen, Dmitri Rybolovlev. Dont acte.