Une semaine après l'attentat qui a coûté la vie à 84 personnes sur la Promenade des Anglais à Nice, le 14 juillet 2016, les témoignages de rescapés se multiplient. Après la candidate des Anges 8 (NRJ12), Jazz témoin de ce tragique événement, le chanteur Bono qui dînait en terrasse à quelques mètres du lieu du drame, ou encore le DJ The Avener qui a perdu son amour de jeunesse, c'est le chanteur Francky Vincent qui sort du silence.
Comme des milliers de personnes ce soir-là, il était venu en famille apprécier l'habituel feu d'artifice tiré le soir de la Fête Nationale. L'interprète de l'inoubliable Fruit de la Passion s'est confié au sujet de cette angoissante soirée, au micro de la Radio Caraïbes International. "J'ai entendu le feu d'artifice et après j'ai vu les gens foncer vers moi en train de courir et de me dire 'Courez, courez'. Ils venaient vers moi alors j'ai pris le train en marche et je me suis mis à courir dans le même sens. Il y avait un autre groupe de 500 personnes qui arrivait d'un autre côté et qui nous disait de courir. J'avais l'impression d'être dans une machine à laver parce qu'il fallait courir dans tous les sens", a-t-il expliqué, encore sous le choc.
Malgré la panique, l'artiste de 60 ans a réussi à garder la tête froide et s'est réfugié dans un parking souterrain avec ses proches, parmi lesquels sa compagne et la soeur de celle-ci, son beau-frère et ses enfants. "Après je me suis réfugié dans un parking, parce que je me suis dit : 'S'il y a un mec avec une kalachnikov qui balaye tout ce qu'il y a sur la route...' Quand il y a un mouvement de foule impressionnant comme ça, et que vous entendez des bruits de coups de fusil ou de pistolet, je peux vous dire que vous n'êtes pas bien. L'instinct de survie, c'est de se planquer. Je me suis même pété un orteil, mais c'est rien à côté de tout ce qui s'est passé", a-t-il conclu.
Coline Chavaroche