Jane Birkin lors du rassemblement le jour de la libération de l'opposante à la junte birmane Aung San Suu Kyi sur le parvis de l'Hôtel de Ville à Paris le 13 novembre 2010© Abaca
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Après sept années en résidence surveillée ordonnée par la junte militaire de Birmanie, l'opposante birmane Aung San Suu Kyi est libre. Le 13 novembre, cette femme politique prix Nobel de la paix en 1991 âgée de 65 ans et symbole de la lutte pour la démocratie en Birmanie a pu retrouver cette liberté chérie. La communauté internationale a accueilli cette nouvelle avec soulagement mais beaucoup de choses restent à faire et la prudence est toujours de mise.
A Paris sur le parvis de l'Hôtel de Ville, le jour même, un rassemblement s'est organisé pour fêter ce grand moment, avec la présence du maire de la capitale Bertrand Delanoë et des personnalités comme l'actrice Marion Cotillard (Inception, Les Petits Mouchoirs) et bien évidemment Jane Birkin. La Môme n'a pas manqué de venir auprès d'elle, comme elle l'avait déjà fait, afin de se battre pour la liberté.
Jane Birkin est porte-parole du comité de soutien français à Aung San Suu Kyi qu'elle a rencontrée en 1999. Son émotion a été immense quand elle a appris la nouvelle : "Je n'arrive pas y croire malgré les images à la télévision. C'est magnifique. J'espère juste que cette liberté est une liberté totale qui la laissera libre d'agir pour son pays." Depuis plus de dix ans, l'actrice et chanteuse britannique n'a cessé de la soutenir, elle et d'autres figures opprimées comme l'Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani.
Au micro de RTL, Jane Birkin a également fait part de ses réactions face à cette libération : "C'est une joie immense. [...] J'ai vu [à la télévision anglaise] 3 000 personnes qui courraient vers sa maison." Aung San Suu Kyi se bat encore et toujours pour la libération des autres 2 200 prisonniers politiques. De plus, cette femme qui a connu au total quinze ans de réclusion va vouloir parler politique ce qu'elle n'a pas tardé à faire. Ce 14 novembre, elle a lancé un appel à la liberté d'expression en Birmanie et exhorté ses partisans à défendre leurs droits et ne pas perdre courage.
"Femme déterminée" et d'une grande "clairvoyance" selon Jane Birkin, elle est aussi une femme du consensus qui souhaite que tous les Birmans, dans ce pays qui compte de nombreuses ethnies, travaillent ensemble. Plus qu'à Nelson Mandela, l'artiste compare Aung San Suu Kyi à Gandhi en raison de son refus de la violence et rappelle que son père, le général Aung San, est une idole dans son pays car il a contribué à la libération contre les Britanniques. La prudence reste néanmoins très grande devant cette nouvelle.
"Elle est libérée mais pour combien de temps ?", a demandé Mireille Boisson, coordinatrice pour la Birmanie à Amnesty International France à l'AFP. Sous pression de la communauté internationale, la junte birmane "a besoin de se refaire une virginité après cette mascarade d'élections" qui se sont tenues dimanche dernier, a-t-elle expliqué. Rappelons que la Ligue nationale pour la démocratie (LND), dont Aung San Suu Kyi est la secrétaire générale, a été dissoute dès septembre pour avoir décidé de boycotter le scrutin du 7 novembre.
Les personnalités internationales, comme les Birmans, attendent la démocratisation du pays et la libération de tous les prisonniers politiques. La France a mis en garde Rangoun, capitale de la Birmanie, contre "toute entrave à la liberté de mouvement et d'expression" d'Aung San Suu Kyi, et la Commission européenne a jugé "crucial" qu'elle ait une "totale liberté" et puisse "participer pleinement au processus politique de son pays". Jean-Claude Pomonti, ancien correspondant en Asie du Sud-Est au journal Le Monde, se montre très pessimiste et considère, dans la revue Slate.fr, sa libération comme une "opération de communication" de la junte au pouvoir.
Bertrand Delanoë a choisi un certain lyrisme pour évoquer sur le parvis de l'Hôtel de Ville cette libération tant attendue : "Ce beau visage derrière moi, c'est le visage de la liberté." Il a dévoilé sous les applaudissements et les cris de joie la photo d'Aung San Suu Kyi, faite citoyenne d'honneur de Paris en 2004, où se trouvent inscrits les mots "libre". L'espoir mesuré est de mise partout dans le monde désormais.
A Paris sur le parvis de l'Hôtel de Ville, le jour même, un rassemblement s'est organisé pour fêter ce grand moment, avec la présence du maire de la capitale Bertrand Delanoë et des personnalités comme l'actrice Marion Cotillard (Inception, Les Petits Mouchoirs) et bien évidemment Jane Birkin. La Môme n'a pas manqué de venir auprès d'elle, comme elle l'avait déjà fait, afin de se battre pour la liberté.
Jane Birkin est porte-parole du comité de soutien français à Aung San Suu Kyi qu'elle a rencontrée en 1999. Son émotion a été immense quand elle a appris la nouvelle : "Je n'arrive pas y croire malgré les images à la télévision. C'est magnifique. J'espère juste que cette liberté est une liberté totale qui la laissera libre d'agir pour son pays." Depuis plus de dix ans, l'actrice et chanteuse britannique n'a cessé de la soutenir, elle et d'autres figures opprimées comme l'Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani.
Au micro de RTL, Jane Birkin a également fait part de ses réactions face à cette libération : "C'est une joie immense. [...] J'ai vu [à la télévision anglaise] 3 000 personnes qui courraient vers sa maison." Aung San Suu Kyi se bat encore et toujours pour la libération des autres 2 200 prisonniers politiques. De plus, cette femme qui a connu au total quinze ans de réclusion va vouloir parler politique ce qu'elle n'a pas tardé à faire. Ce 14 novembre, elle a lancé un appel à la liberté d'expression en Birmanie et exhorté ses partisans à défendre leurs droits et ne pas perdre courage.
"Femme déterminée" et d'une grande "clairvoyance" selon Jane Birkin, elle est aussi une femme du consensus qui souhaite que tous les Birmans, dans ce pays qui compte de nombreuses ethnies, travaillent ensemble. Plus qu'à Nelson Mandela, l'artiste compare Aung San Suu Kyi à Gandhi en raison de son refus de la violence et rappelle que son père, le général Aung San, est une idole dans son pays car il a contribué à la libération contre les Britanniques. La prudence reste néanmoins très grande devant cette nouvelle.
"Elle est libérée mais pour combien de temps ?", a demandé Mireille Boisson, coordinatrice pour la Birmanie à Amnesty International France à l'AFP. Sous pression de la communauté internationale, la junte birmane "a besoin de se refaire une virginité après cette mascarade d'élections" qui se sont tenues dimanche dernier, a-t-elle expliqué. Rappelons que la Ligue nationale pour la démocratie (LND), dont Aung San Suu Kyi est la secrétaire générale, a été dissoute dès septembre pour avoir décidé de boycotter le scrutin du 7 novembre.
Les personnalités internationales, comme les Birmans, attendent la démocratisation du pays et la libération de tous les prisonniers politiques. La France a mis en garde Rangoun, capitale de la Birmanie, contre "toute entrave à la liberté de mouvement et d'expression" d'Aung San Suu Kyi, et la Commission européenne a jugé "crucial" qu'elle ait une "totale liberté" et puisse "participer pleinement au processus politique de son pays". Jean-Claude Pomonti, ancien correspondant en Asie du Sud-Est au journal Le Monde, se montre très pessimiste et considère, dans la revue Slate.fr, sa libération comme une "opération de communication" de la junte au pouvoir.
Bertrand Delanoë a choisi un certain lyrisme pour évoquer sur le parvis de l'Hôtel de Ville cette libération tant attendue : "Ce beau visage derrière moi, c'est le visage de la liberté." Il a dévoilé sous les applaudissements et les cris de joie la photo d'Aung San Suu Kyi, faite citoyenne d'honneur de Paris en 2004, où se trouvent inscrits les mots "libre". L'espoir mesuré est de mise partout dans le monde désormais.