Baby Phone : Rencontre avec Barbara Schulz, Lannick Gautry et Pascal Demolon
Publié le 8 mars 2017 à 08:15
Par Christopher R.
Franche camaraderie, rêves de gosse et grosses bourdes au menu de notre interview avec trois des sept acteurs de l'excellente comédie "Baby Phone".
Bande-annonce de Baby Phone. © Allocine
Michel Jonasz, Marie-Christine Adam, Barbara Schulz, Pascal Demolon, Olivier Casas, Medi Sadoun, Anne Marivin et Lannick Gautry - Avant-première du film "Baby Phone" au Cinéma UGC Normandie à Paris le le 20 février 2017. © Coadic Guirec/Bestimage
Barbara Schulz - Avant-première du film "Baby Phone" au Cinéma UGC Normandie à Paris le le 20 février 2017. © Coadic Guirec/Bestimage
Michel Jonasz, Marie-Christine Adam, Barbara Schulz, Pascal Demolon, Olivier Casas, Medi Sadoun, Anne Marivin et Lannick Gautry - Avant-première du film "Baby Phone" au Cinéma UGC Normandie à Paris le le 20 février 2017. © Coadic Guirec/Bestimage
Olivier Casas - Avant-première du film "Baby Phone" au Cinéma UGC Normandie à Paris le le 20 février 2017. © Coadic Guirec/Bestimage
Michel Jonasz, Marie-Christine Adam, Barbara Schulz, Pascal Demolon, Olivier Casas, Medi Sadoun, Anne Marivin et Lannick Gautry - Avant-première du film "Baby Phone" au Cinéma UGC Normandie à Paris le le 20 février 2017. © Coadic Guirec/Bestimage
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À l'occasion de la sortie en salles de Baby Phone, assurément l'une des comédies à ne pas manquer en ce début d'année, Purepeople a rencontré Lannick Gautry, Barbara Schulz et Pascal Demolon, le temps d'une délicieuse interview. Morceaux choisis.

Partir d'un drame et en rire

Au détour d'un dîner, les révélations faites à travers le baby phone d'une chambre d'enfant vont créer un véritable cataclysme au sein d'une famille et d'un groupe d'amis... Tel est le pitch de Baby Phone. Un point de départ humoristique qui aborde les thématiques de la maternité, de l'amitié, de la confiance, mais aussi de la famille. "Je n'aime pas la gaudriole et je trouvais que ce scénario abordait des vrais sujets humains de relations entre les gens et qu'à partir de drame, on arrive à en rire", nous confie Lannick Gautry, séduit par le scénario. "Ici, on n'arrive pas sur un plateau en nous disant : "'Il faut que tu nous fasses rire'", rajoute-t-il. Acquiesçant, Pascal Demolon – qui est le seul des trois à avoir participé au court métrage Baby Phone – loue le "désir sincère d'un réalisateur qui s'est battu pendant des années pour faire ce film" et ironise sur le film de guerre qu'on lui a proposé et dont il avait toujours rêvé.

Grosses bourdes

Baby Phone fonctionne, un peu à la manière du Prénom, sur une situation cocasse qui voit s'empiler les non-dits et leurs acteurs, se morfondre dans le mensonge jusqu'au point de non-retour. Des circonstances que nos trois amis ont expérimenté un jour dans leurs vies. "Avec le baby phone non, mais d'une autre façon oui", annonce Pascal Demolon avant de l'illustrer. "Dans un restaurant, vous vous lâchez un petit peu sur quelqu'un qui n'est pas là, vous amusez vos copains à table et vous finissez par vous apercevoir que la personne dont vous parliez était quelques tables plus loin. Et après vous passez le reste du dîner à vous demander si elle a entendu tout ce que vous disiez sur elle", continue-t-elle.

Comme le dit si bien Barbara Schulz, "à l'ère des téléphones, une bourde est si vite arrivée". Mais alors, dans ce cas-là, que faire ? "Si ça m'arrive, je fous le camp direct", lâche d'emblée l'actrice avant d'affirmer plus sérieusement qu'elle préfère affronter la vérité plutôt que d'opter pour le mensonge. "Bon cela dit, il y a truc qu'on ne peut pas dire à quelqu'un, c'est que son enfant est moche. C'est gratuit et ça ne se dit pas", glisse la comédienne à Pascal Demolon pour qui ce genre de situation familière a ravivé un souvenir douloureux qu'il préfèrera finalement taire.

Un franc esprit de camaraderie

Tourné en grande partie autour d'un dîner, Baby Phone a la particularité de voir évoluer ses sept comédiens ensemble, comme sur les planches d'un théâtre. Pendant que Pascal Demolon s'amusait d'un "film solidaire, équitable et bio" ou que sa voisine se souvient d'une expérience "chouette", Lannick Gautry louait "un vrai esprit de camaraderie", "comme une troupe". "Et ça se voit à l'écran je crois", assure le jeune comédien vu dans La Cage dorée et Nos jours heureux.

Pour autant, cette ambiance détendue n'a pas laissé place à l'improvisation. "Aucune improvisation. Olivier avait une idée très précise de ce qu'il voulait et ça n'a pas été toujours facile, notamment pour moi", précise Lannick Gautry. Barbara Schulz raconte : "Le fait d'être tous ensemble était très instructif. Comme Olivier Casas était constamment dans le contrôle de ce qu'on faisait, très précis, il m'est arrivé de me dire : "Est-ce qu'il a vraiment raison de faire comme ça ? Et en le regardant diriger quelqu'un d'autre, je me suis rendu compte qu'il avait toujours raison. Il le voulait d'une telle manière, et même si le comédien proposait son idée et qu'il avait la sienne, il suivait son premier instinct et il avait raison. Du coup, quand il me dirigeait, je lui faisais confiance."

"Pour la comédie, c'est bien d'avoir un chef d'orchestre. C'est une musique la comédie, tellement difficile. Josiane Balasko m'avait dit : 'La même réplique dite à la même personne dans le même contexte, une seconde trop tôt elle n'est pas encore drôle, une seconde trop tard elle n'est plus drôle'", précise Lannick Gautry." Pascal Demolon, suivant la métaphore musicale, conclut : "La partition était bonne, les musiciens étaient excellents et le morceau est plutôt pas mal au final."

Aller au bout de ses rêves

Tantôt drôle, tantôt émouvant, Baby Phone sert une multitude de sujets intéressants. Parmi eux, celui de croire en soi, d'aller jusqu'au bout de ses rêves, qu'importe ce que les gens disent autour de vous. C'est ce que le personnage de Medi Sadoun, musicien talentueux mais bossant dans l'ombre sans reconnaissance aucune, vit dans le film.

S'il ne s'agit pas de musique pour nos trois complices mais bien de cinéma, le 7e art a-t-il été un rêve inaccessible qu'ils ont mis du temps à réaliser ? "Pour moi, c'était un rêve. Personne dans ma famille ne faisait ça, je venais de province, c'était inaccessible", assure Barbara. Pour Pascal, "ça a été 25 années de galère et c'est devenu un rêve éveillé depuis quelques années". Deux trajectoires bien différentes par rapport à celle de Lannick Gautry. "C'était un rêve que j'avais décidé d'aborder comme une évidence, parce que c'est un métier où il faut avoir confiance en soi, sinon c'est mort", souligne le comédien qui a fait de cette réflexion un credo de vie.

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