Il n'y a qu'aux États-Unis que le président peut se retrouver dans une interview aussi improbable que celle que Barack Obama a accordée à la star de la saga Very Bad Trip, Zach Galifianakis. Le chef de l'État américain était l'invité de l'acteur pour son fameux rendez-vous Between Two Ferns et lors de ce show enregistré il y a un mois et diffusé par le site Funny or Die, l'homme politique a encore une fois démontré à quel point il pouvait être cool.
Les sujets de cette interview pas comme les autres étaient variés : le pardon des dindes de Thanksgiving, les ambassadeurs ou encore la réforme de la santé. Et malgré la manie du sieur Galifianakis de mettre mal à l'aise son invité, le président se montre plutôt serein, même si on imagine que le show n'a sans doute pas dû avoir son quota habituel d'improvisation. Ainsi, Barack Obama n'aura droit à aucune question vraiment dérangeante, pas même une petite sur son passé bien rempli d'étudiant.
Petit florilège :
Zach Galifianakis : "Qu'est-ce que ça fait d'être le dernier président noir ?"
Barack Obama : "Sérieusement ? Et ça vous fait quoi de parler pour la dernière fois à un président ?"
Zach Galifianakis : "Ne voudriez-vous pas faire un troisième mandat ?"
Barack Obama : "Non, deux mandats, c'est bien. Un troisième serait de trop. Ce serait un peu comme faire un troisième Very Bad Trip [petite pique à Zach, héros de la saga]. Ça n'a pas très bien marché, non ? [...] J'en ai vu un. Bradley Cooper porte le film sur ses épaules. C'est un homme qui a beaucoup de charisme."
Zach Galifianakis : "Oui, tout le monde adore Bradley. On est content pour lui. Mais, vous savez quoi ? Être grand et beau, c'est facile. Mais essayez de réussir à Hollywood en étant petit, gros avec une odeur de Doritos."
Barack Obama : "Je pense que c'est pour ça que vous n'êtes pas président, et c'est une bonne chose."
Zach Galifianakis : "Je n'ai pas de téléphone. Je ne veux pas que vous, le gouvernement, puissiez lire mes messages, vous voyez ce que je veux dire ?"
Barack Obama : "Premièrement Zach, personne n'est intéressé par vos textos."
Si l'époux de Michelle Obama en profite pour faire de la pub pour le site Healthcare.gov, il s'amuse aussi à appuyer sur un bouton rouge. Celui-ci ne provoque pas d'explosion nucléaire mais fait s'effondrer le décor : la chambre diplomatique de la Maison blanche. "Merci de m'avoir laissé tourner mon émission ici pendant toutes ces années," dit Galifianakis. "Qui vous a donné la permission de faire ça ?" rétorque Obama. "Bush", répond tout simplement l'acteur comique.