Après Olivier Giroud, parti traîner ses guêtres de beau gosse en Angleterre, c'est Benoît Costil qui a pris la succession du joueur de Ligue 1 le plus sexy. Élu par les lecteurs et lectrices du magazine Têtu, le gardien du Stade rennais s'est confié à ce dernier. Et c'est un garçon ouvert et tatoué que l'on découvre...
S'il reconnaît qu'Adil Rami, premier lauréat, "a ouvert la voie" aux footeux dans leurs interviews accordées à Têtu, le jeune joueur se dit flatté et pointe avec humour le "bon goût" des gays. On apprend ainsi que ce n'est pas la première fois que le beau gosse de la Ligue 1 arrive en tête d'un classement où la beauté est le critère numéro 1... "L'année dernière, les femmes du Stade rennais, précise-t-il ainsi. Là, c'est un cran au-dessus ! [Rires] Je suis content, c'est flatteur que les gens, hommes ou femmes, me trouvent un petit peu beau, ou... joli. Je ne sais pas comment dire. C'est agréable."
Benoît Costil révèle également combien le vestiaire s'est montré envieux, voir jaloux de cette élection honorifique... "Les remarques étaient très sympathiques, mais avec Yann M'Vila [autre joueur du Stade rennais sélectionné, NDLR], on s'est fait la réflexion qu'il y avait quelques envieux qui auraient aimé être à notre place", confirme-t-il. Et pour cause : "Ils se sentent un peu moches... [Rires] Même le coach, Frédéric Antonetti, m'a félicité. Je lui ai dit : 'merci, c'est gentil'. Et il m'a fait comprendre qu'il aurait bien aimé avoir ce genre de récompenses, lui aussi."
Une attitude qui serait le signe d'une évolution des mentalités dans un sport pourtant réfractaire à l'homosexualité, où les insultes homophobes sont légion et les propos des joueurs parfois déplacés ? "Moi, je n'ai jamais entendu d'insultes homophobes sur un terrain, explique l'ancien gardien formé à Caen. Très franchement. Je trouve que ce sont des clichés sur les footballeurs qui ne sont pas forcément justes. C'est sûr que, derrière la télé, ce que l'on peut dégager suscite beaucoup de réactions, mais je ne pense pas qu'il y ait de souci avec l'homosexualité." Et de pointer le public aux réactions pas toujours gay friendly : " Mais c'est davantage de la taquinerie qu'autre chose. Je comprends qu'un gay le prenne mal, mais je ne crois pas qu'il s'agisse d'insultes envers les homos."
Enfin, l'entretien est pour Benoît Costil l'occasion de s'engager en faveur du mariage pour tous et de prendre ouvertement position dans un microcosme où il est rare d'entendre un joueur parler d'autre chose que de ballon rond. "Moi, je suis pour le bonheur des gens, et si un homme est heureux avec un homme, je ne vois pas ce qu'il y a de mal, confie-t-il. Quand je croise deux homos dans la rue, je ne les regarde pas différemment. Si deux homos veulent se marier, qu'ils se marient, je ne vois pas où est le problème."