Le film Kill Me Please : Benoît Poelvoorde© Olivier Donnet
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Le suicide s'est invité au coeur du film d'Olias Barco avec un casting de choix composé, entre autres, de Benoît Poelvoorde, Aurélien Recoing, Bouli Lanners, Virgile Bramly, fiancé d'Audrey Marnay, et l'ex-animatrice télé et désormais pleine de projets cinématographiques, Virginie Efira. Des images exclusives de Kill Me Please, précédemment intitulé Dignitas, sont dévoilées avec les motivations fascinantes du cinéaste. Extraits.
Kill Me Please nous fera découvrir une clinique isolée dans la montagne qui propose à ses patients le suicide médical assisté. Le docteur Kruger (Aurélien Recoing), pionnier de ce genre de pratique, dispose même de subventions gouvernementales pour mener à bien la fin des jours de ses patients : un acteur comique en phase terminale de cancer (Benoît Poelvoorde), un commis voyageur atteint d'une tumeur au cerveau (Saul Rubinek), un héritier luxembourgeois perdu (Bouli Lanners), un jeune dépressif (Virgile Bramly) ou encore une ancienne chanteuse de cabaret (Zazie de Paris). Cet idéal de mort va pourtant être mis à mal par la mort elle-même.
La naissance de ce long métrage a de quoi intriguer : "Après Snowborder, mon premier film, j'ai voulu me suicider ; mon ami scénariste Stéphane Malandrin m'a dit : Fais plutôt un film." Après avoir cherché des financements en France, c'est en Belgique qu'il a trouvé son bonheur, notamment au côté de la société de production La Parti, à qui l'on doit Aaltra de Benoît Delépine et Gustave Kervern (Mammuth).
En quoi se démarquent Kill Me Please et les films produits par La Parti ? "[Ce sont] des films libres d'esprits, financièrement, moralement et artistiquement, qui ne demandent rien à personne, se permettent tout et marquent les esprits par leur ton." Pour mener à bien son projet, le réalisateur a travaillé avec "une minuscule équipe, pour trois semaine de tournage et les comédiens stars en en participation".
Ce long métrage fait écho à l'expérience du réalisateur lui-même mais il précise qu'il ne s'agit pas d'un film sur son suicide : "Il n'y a aucun élément autobiographique là-dedans. [...] J'ai toujours été fasciné par les suicides qui se font en groupe, comme il en arrive au Japon. [...] C'est un film d'anticipation, si vous voulez, qui invente un pays où cette clinique serait devenue officielle, avec ses subventions gouvernementales, ses obligations de résultats, ses règles thérapeutiques et administratives strictes." Austère par son sujet, Kill Me Please qui devient "drôle par excès de sérieux", s'inspire de La Grande Bouffe de Marco Ferreri.
Humour noir et morbide, ce film veut montrer "qu'à force de vouloir contrôler la pulsion de mort, on va finir par en crever". Le message dans son détail est un peu effrayant : "Si on laissait faire les multinationales ou les grands groupes industriels, ils seraient capables d'intégrer des unités de Suicide Médical Assisté au sein de leur direction des ressources humaines. Le film parle aussi de ça... et de notre fantasme d'une mort propre."
Kill Me Please sera au cinéma le 3 novembre.
Kill Me Please nous fera découvrir une clinique isolée dans la montagne qui propose à ses patients le suicide médical assisté. Le docteur Kruger (Aurélien Recoing), pionnier de ce genre de pratique, dispose même de subventions gouvernementales pour mener à bien la fin des jours de ses patients : un acteur comique en phase terminale de cancer (Benoît Poelvoorde), un commis voyageur atteint d'une tumeur au cerveau (Saul Rubinek), un héritier luxembourgeois perdu (Bouli Lanners), un jeune dépressif (Virgile Bramly) ou encore une ancienne chanteuse de cabaret (Zazie de Paris). Cet idéal de mort va pourtant être mis à mal par la mort elle-même.
La naissance de ce long métrage a de quoi intriguer : "Après Snowborder, mon premier film, j'ai voulu me suicider ; mon ami scénariste Stéphane Malandrin m'a dit : Fais plutôt un film." Après avoir cherché des financements en France, c'est en Belgique qu'il a trouvé son bonheur, notamment au côté de la société de production La Parti, à qui l'on doit Aaltra de Benoît Delépine et Gustave Kervern (Mammuth).
En quoi se démarquent Kill Me Please et les films produits par La Parti ? "[Ce sont] des films libres d'esprits, financièrement, moralement et artistiquement, qui ne demandent rien à personne, se permettent tout et marquent les esprits par leur ton." Pour mener à bien son projet, le réalisateur a travaillé avec "une minuscule équipe, pour trois semaine de tournage et les comédiens stars en en participation".
Ce long métrage fait écho à l'expérience du réalisateur lui-même mais il précise qu'il ne s'agit pas d'un film sur son suicide : "Il n'y a aucun élément autobiographique là-dedans. [...] J'ai toujours été fasciné par les suicides qui se font en groupe, comme il en arrive au Japon. [...] C'est un film d'anticipation, si vous voulez, qui invente un pays où cette clinique serait devenue officielle, avec ses subventions gouvernementales, ses obligations de résultats, ses règles thérapeutiques et administratives strictes." Austère par son sujet, Kill Me Please qui devient "drôle par excès de sérieux", s'inspire de La Grande Bouffe de Marco Ferreri.
Humour noir et morbide, ce film veut montrer "qu'à force de vouloir contrôler la pulsion de mort, on va finir par en crever". Le message dans son détail est un peu effrayant : "Si on laissait faire les multinationales ou les grands groupes industriels, ils seraient capables d'intégrer des unités de Suicide Médical Assisté au sein de leur direction des ressources humaines. Le film parle aussi de ça... et de notre fantasme d'une mort propre."
Kill Me Please sera au cinéma le 3 novembre.