Benoît Poelvoorde est en pleine promotion du films Au poste !, le nouvel ovni de Quentin Dupieux en salles ce 4 juillet. Entre l'hôtel Costes à Paris et sa ville de Namur en Belgique, nos confrères de M le magazine du Monde sont allés à la rencontre d'un acteur bavard, à mourir de rire et touchant. Pour preuve, ses souvenirs de la cérémonie des César où il a été nommé trois fois. L'acteur de 53 ans n'a jamais eu la statuette.
"La première fois, pour Podium (2004), j'étais certain de l'avoir, le César, raconte Benoît Poelvoorde. J'avais écrit tout un petit bazar que je voulais chanter. Un chausseur de renom m'avait prêté une paire de vernis assez incroyable, très chère. Mais il faut savoir qu'à la remise des César, tout le monde a très mauvaise haleine. C'est le petit champagne, le petit saumon et la petite clope qu'on fume. Et après, il y a un silence de deux heures avec l'angoisse qui te bouffe le ventre. Tout le monde à une haleine de poney là-dedans. J'ai vu des actrices qui auraient pu être ruinées à vie avec leur haleine. Donc j'avais prévu le coup... Un petit chewing-gum. J'étais tellement sûr que ça allait être moi, je me dis qu'il faut que je le cale quelque part ce foutu chewing-gum. Et je le fourre sous la godasse. Et je ne sais pas ce qu'il se passe, mais il s'est étiré avec la chaleur sous ma godasse. Il a bousillé la godasse. On ne m'a plus jamais rien prêté. Et c'est Mathieu Amalric qui a eu le César." C'était pour Rois et reine d'Arnaud Desplechin.
Les deux acteurs se donneront justement la réplique dans le nouveau film de Gilles Lellouche, Le Grand Bain. Présentée hors compétition et très applaudie à Cannes, cette comédie réunit Guillaume Canet, Jean-Hugues Anglade, Marina Foïs, Leïla Bekhti et Philippe Katerine. Le film raconte comment ces hommes vont s'épanouir en formant une équipe de natation synchronisée.