A quelques jours d'une rencontre bien plus attendue que son absence d'enjeu aurait dû le laisser présager, les Bleus sélectionnés par Laurent Blanc pour le match amical face à la Norvège mercredi ont fait leur arrivée à Clairefontaine, QG des Bleus (voir photos).
Forcément atteints, comme tous le public d'ailleurs, par les événements d'Afrique du Sud, mais vierges de toute implication et responsabilité dans le fiasco du Mondial, tous, 15 internationaux et 7 néophytes, auront à coeur de redorer le blason tricolore et de marquer des points dans l'esprit du sélectionneur en proposant un football alléchant, à Oslo, face à leurs hôtes.
Parmi eux, Karim Benzema, qui a bien failli faire les frais de sa mise en examen dans l'affaire Zahia et a néanmoins été appelé par Laurent Blanc quand d'autres - le président de la Fédération Fernand Duchaussoy - demandaient le bannissement du joueur. Après des prestations plus ou moins décevantes en bleu et en merengue, conscient qu'il y a une "place à prendre" suite à la retraite spontanée de Thierry Henry et la retraite forcée de Nicolas Anelka, il assure revenir sous la tunique bleue avec "un nouvel état d'esprit".
La fraîcheur et la table rase du passé et de l'extra-sportif : voilà qui ne sera pas de trop, tandis que les Mondialistes tricolores sont encore dans l'oeil du cyclone. La semaine dernière, cinq cadres de l'équipe du Mondial ont été directement incriminés par un rapport de la commission d'information diligentée, et déférés devant la commission de discipline. La Fédération a par ailleurs convoqué, entre autres membres du staff, Raymond Domenech et Jean-Pierre Escalettes en tant que témoins afin de créer "un débat contradictoire" sur les circonstances de l'affaire du bus des grévistes.