L'épopée internationale de The Artist est terminée depuis quelques mois à peine, mais déjà, Bérénice Bejo est emportée par une nouvelle vague.
Maîtresse de cérémonie du Festival de Cannes 2012, elle aura la lourde tâche d'ouvrir les festivités le 16 mai devant le président du jury Nanni Moretti, notamment entouré de Diane Kruger, Ewan McGregor, Emmanuelle Devos et Jean-Paul Gaultier.
À quelques semaines du coup d'envoi du Festival, l'actrice césarisée est revenue sur l'aventure américaine de The Artist au micro de RTL. L'occasion pour elle d'expliquer comment elle et son mari Michel Hazanavicius ont géré leur emploi du temps, entre la course aux Oscars et leurs enfants Lucien (4 ans) et Gloria (7 mois) : "Il faut relativiser. On a été absents souvent, mais on était quand même à la maison. [Nos enfants] ne boudent pas du tout. Gloria, c'est une petite fille qui est arrivée très en avance, et je pense qu'elle savait que sa maman devait vivre quelque chose d'important. Michel [Hazanavicius] m'a toujours répété ces mots : 'Quand Gloria sera grande, elle sera heureuse de savoir que sa maman a vécu les Oscars et pas qu'elle est restée à la maison, et qu'elle a loupé les Oscars pour garder Gloria'. (...) Mais il y avait des moments qui étaient plus difficiles que d'autres."
Deux mois après la victoire du film muet aux Oscars, Bérénice Bejo est encore marquée par la campagne promotionnelle menée outre-Atlantique : "C'est très fatigant, beaucoup de travail. Le public voit beaucoup les paillettes, les rencontres avec des vedettes, mais concrètement, on travaille de 7h à minuit, on donne beaucoup d'interviews, ça tourne toujours autour du même thème, le film, c'est un peu tout le temps les mêmes questions ; et les gens en face de nous sont très enthousiastes, ils aiment le film. Donc à chaque fois, c'est les yeux pétillants, 'Alors !? Mais c'est génial, non ?!' Vous, vous en êtes à votre cent-cinquantième interview, et vous êtes là, 'Oui, c'est génial !' mais vous êtes extrêmement fatigué."
"Il y a des moments où on n'en peut plus, des moments où on est émerveillés, des rencontres incroyables, comme Pedro Almodovar qui m'a félicitée... J'en garde le souvenir - certainement dû à une grossesse et à un accouchement, aussi - de beaucoup de travail et de fatigue, ponctué de moments incroyables." Elle avoue au passage que la plus belle des nuits a été celle des César, dont elle est repartie avec une récompense qui l'a comblée.
Attendue dans Populaire avec Romain Duris et Au bonheur des ogres avec Raphaël Personnaz, Bérénice Bejo prêtera sa voix à l'héroïne de Rebelle, la nouvelle coproduction Pixar Disney.