Lorsqu'elle en parlait avant son décès brutal, en 2013, à 74 ans, Bernadette Lafont avait toujours la même émotion : décédée en 1988, sa fille Pauline était véritablement le grand drame de sa vie. Pourtant, la jeune femme était bien partie pour devenir la digne héritière de sa mère ! Sublime avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus, la cadette de la famille avait déjà commencé une belle carrière avec une quinzaine de films à son actif.
Mais, alors qu'elle commence à fatiguer d'être la nouvelle idole du cinéma français, et des tourbillons de la vie parisienne dans lesquels elle vit depuis le début de sa carrière (dans lequel elle avait notamment rencontré son amie Pascale Ogier, elle aussi brutalement décédée), la jeune femme se replie le temps d'un été dans les montagnes de son enfance et part en randonnée, seule, pour se ressourcer. De cette balade, elle ne reviendra jamais.
Si l'on sait aujourd'hui que Pauline Lafont est décédée ce jour-là, chutant dans un ravin en raison d'un glissement de terrain, sa famille ne la retrouve pas tout de suite et les plus folles théories s'enflamment dans les médias et chez tous les Français, passionnés par cette disparition inexpliquée. Qui finira par l'être environ trois mois plus tard, lorsque le corps de la jeune femme est retrouvé... totalement par hasard !
En effet, c'est un berger qui finit par tomber sur les restes de la jeune femme, alors qu'il vient couper du bois dans une zone assez hostile et surtout, à quelques centaines de mètres seulement du périmètre de recherche établi au moment de sa mort. La jeune femme est rapidement identifiée grâce à ses bijoux, ses vêtements puis à sa dentition et peut enfin être enterrée dignement. Mais aurait-on un jour retrouvé son corps si cet agriculteur de la région n'avait pas décidé ce jour-là de couper du bois ? Personne ne le saura jamais...
Décédée depuis 2013, Bernadette Lafont a rejoint sa fille dans sa dernière demeure, dans la propriété cévenole de la famille où sont également enterrés les ancêtres du clan. En laissant derrière elle ses deux autres enfants, Elisabeth et David, déchirés par la douleur mais plus soudés que jamais.