En voulant transférer 1,8 million d'euros à Hong Kong, Bernard Tapie a une nouvelle fois suscité les soupçons de Bercy. Il faut dire que le controversé businessman français a utilisé un montage complexe pour effectuer l'opération. D'après Le Parisien, il aurait ainsi "transféré 2 millions d'euros d'un compte qu'il détient au Danemark par le biais de Saxo Banque vers une de ses sociétés, filiale française du Groupe Bernard Tapie (GBT), dont le siège est à Bruxelles", expliquent les journalistes, avant que Bernard Tapie demande à la banque française où est domiciliée cette société de transférer 1,8 million d'euros sur le compte d'une autre filiale de GBT basée à Hong Kong. Alertée par cette banque, la Tracfin, la cellule antiblanchiment du ministère de l'Économie, bloque immédiatement l'opération, l'ex-patron d'Adidas étant soupçonné d'essayer de vouloir ainsi cacher son patrimoine.
Ce que dément haut et fort Bernard Tapie, contacté par Le Parisien. "Faux, archifaux ! Je n'ai jamais cherché à cacher de l'argent à l'administration français", explique le père de Sophie, chanteuse repérée dans The Voice sur TF1. S'il a effectué cette opération, c'est selon lui pour "assurer le paiement du personnel de (ses) filiales à l'étranger", parmi lesquelles du personnel de son yacht immatriculé à Singapour. Une opération "parfaitement légale", donc. La Tracfin essayeraient simplement de "(l)'asphyxier et (de le) pousser à la liquidation comme il y a quinze ans", déplore celui qui est également comédien.
Mis en examen le 28 juin dernier pour escroquerie en bande organisée dans l'enquête sur l'arbitrage lui ayant accordé 403 millions d'euros en 2008 pour régler son conflit avec le Crédit lyonnais, Bernard Tapie avait vu la justice saisir entre autres sa luxueuse villa La Mandala à Saint-Tropez, achetée 48 millions d'euros. Toujours prêt à contre-attaquer, le propriétaire du groupe Hersant Média organisera une conférence de presse "la troisième semaine d'octobre" selon Le Parisien, pour "rétablir sa vérité".