Dans la série papy sucre les fraises, je voudrais Bernie Ecclestone. Le grand argentier de la Formule 1, multimilliardaire et sixième fortune britannique n'a visiblement pas compris le fonctionnement des portes tambours. Alors qu'il se rendait au tribunal de Londres pour répondre des accusations de corruption dont il est l'objet, le bon Bernie a fait un tour complet, pour se retrouver à son point de départ...
À 83 ans, on pardonnera à Bernie Ecclestone sa petite mésaventure devant la presse. Ce 6 novembre, le père des socialite Tamara et Petra Ecclestone débarquait donc au tribunal de Londres. Pour entrer dans le grand bâtiment, il lui fallait emprunter devant la presse qui l'attendait une porte tambour. Après avoir adressé un signe aux objectifs présents, voilà notre homme qui s'engouffre dans la porte et fait le tour de celle-ci, oubliant de sortir à l'intérieur pour se retrouver à son point de départ, face aux médias.
Dire que Bernie Ecclestone semble perdu est un euphémisme... Il tente alors, tout en bafouillant, une nouvelle entrée, avant de se raviser tout en cherchant une autre porte. C'est chose faite avec une porte vitrée située sur le côté qui semble plus accessible. Peine perdue, celle-ci est fermée et le justiciable attend fébrilement que son assistante ou avocate lui ouvre la porte de l'intérieur. Un bon début pour celui qui doit répondre de graves accusations qui pourraient lui porter un lourd préjudice.
Le mari de la très jeune Fabiana Flosi, que l'on voyait cet été courir après les pigeons plutôt qu'après sa femme, est accusé d'avoir conclu un "pacte de corruption" pour favoriser la vente des droits de la F1 en sa faveur. Selon l'accusation, qui représente le groupe de média allemand Constantin Mediem, le magnat britannique aurait versé pas moins de 32 millions d'euros de pot-de-vin à un banquier allemand, Gerhard Gribkowsky, pour favoriser la vente à Capital Partners en 2005. L'avocat du groupe allemand a déclaré à la cour de Londres que Bernie Ecclestone avait conclu un "pacte de corruption" pour faciliter la vente à un acheteur "choisi" par le milliardaire britannique.
Du côté de Bernie Ecclestone, on réfute bien évidemment les accusations, jugeant ces dernières "totalement infondées" et démentant toute "conspiration". Le futur grand-père n'est pourtant pas dans les meilleures conditions. Le banquier en question, Gerhard Gribkowsky a en effet été condamné en août dernier à 8 ans de prison par un tribunal de Munich pour corruption et fraude fiscale dans cette affaire. Durant son procès, il avait reconnu avoir touché des sommes d'argent de Bernie Ecclestone. De son côté, le parquet de Genève a confirmé avoir ouvert une enquête pour corruption, rejoignant ainsi l'Allemagne qui a déjà engagé des poursuites contre le magnat britannique.