Va-t-on assister à la fin de l'affaire entourant Oscar Jegou et Hugo Auradou dans les prochaines heures ? C'est en tout cas le souhait des deux jeunes rugbymen et de leurs avocats puisqu'ils ont décidé de quitter la ville de Mendoza, où ils se trouvent depuis le début de l'affaire, pour se rendre dans la capitale argentine, Buenos Aires. Leurs avocats viennent de faire une demande officielle qui pourrait définitivement clore l'affaire puisqu'ils ont déposé mardi 27 août une demande de non-lieu auprès du ministère public de Mendoza. Mis en examen depuis le 12 juillet pour viol aggravé en réunion, les deux joueurs du XV de France, âgés tous les deux de 21 ans, clâment leur innocence dans cette affaire depuis le début.
Il y a quelques heures, la presse argentine a publié des photos d'hématomes et de marques physiques de la plaignante sur lesquelles on peut voir des bleus, notamment au niveau de l'oeil, du sein gauche et du menton. La victime présumée des rugbymen français, qui aurait tenté de mettre fin à ses jours récemment, souhaite donc prouver ses dires. Mais la défense d'Oscar Jegou et Hugo Auradou a indiqué que l'expertise a déjà jugé ces clichés comme "pas compatibles" avec les violences alléguées. Ils ajoutent également que ces photos sont "connues des juges et au dossier depuis la première semaine" et que l'enquête a déjà conclu qu'elles "ne sont pas compatibles avec les scènes décrites par la plaignante". L'experte a également "rejeté que ces marques aient pu être causées par des coups", car "en réalité très légères", a précisé l'avocat français des joueurs, Me Antoine Vey.
L'avocat ajoute également que la plaignante, qui a fait faux bon à un moment déterminant il y a quelques jours, a caché à la justice être "atteinte de la maladie de Willebrand", une pathologie hémorragique, trouble de la coagulation, qui peut prédisposer aux ecchymoses ou saignements. "Pourquoi l'avoir caché ?", se demande Me Antoine Vey qui s'est exprimé sur BFMTV.
Un nouveau rebondissement dans l'affaire entourant Oscar Jegou et Hugo Auradou, qui se trouvent donc actuellement à Buenos Aires, en attente d'en savoir plus sur la suite. Les prochains jours devraient être décisifs, après la demande formelle de non-lieu déposée par leurs avocats mardi. Le parquet doit à présent se prononcer sur celle-ci, avant décision ultérieure d'un juge. Une autre décision, mais pas forcément simultanée, est aussi attendue prochainement sur leur statut, interdits de quitter l'Argentine comme actuellement, ou autorisés à partir.