Pour la première fois depuis des années, Csilla Rady a accepté de s'entretenir avec la presse pour prendre la défense de Bertrand Cantat, l'ex-compagnon de sa fille Kristina qui s'est suicidée en 2010. Face aux caméras de BFMTV, Csilla Rady apporte, lundi 7 mai 2018, son soutien à son ancien gendre qui traverse, selon elle, une phase "très difficile".
Face aux protestations grandissantes des défenseurs des droits des femmes qui s'insurgent de son retour sur scène, quinze ans après le meurtre de Marie Trintignant, morte sous ses coups, Bertrand Cantat a vu plusieurs dates de ses concerts annulées par crainte de "troubles à l'ordre public". En mars dernier, le chanteur de 54 ans avait par ailleurs annoncé qu'il renonçait à participer à plusieurs festivals d'été afin d'éviter toute polémique. Une nouvelle date a entre-temps été fixée au 7 juin prochain au Zénith de Paris.
C'est d'abord un artiste
Pour Csilla Rady, les manifestations anti-Cantat n'ont pas lieu d'être. Elle ne comprend pas la réaction des féministes. "C'est horrible, horrible, ce qu'ils font. Ce n'est pas normal. Je suis une femme indépendante, je suis une femme féministe, une féministe positive. Mais ce qu'ils font c'est scandaleux, criminel même", a-t-elle confié. Et d'ajouter au sujet du père de ses petits-enfants, Milo (20 ans) et Alice (15 ans) : "C'est un homme, mais c'est d'abord un artiste. C'est dans ses gênes, c'est grâce à ses parents. Et c'est un homme qui aime ses enfants. Il s'en occupe aussi bien qu'un homme pourrait le faire. C'est très difficile pour lui, très difficile", a-t-elle poursuivi.
Après le suicide de Kristina Rady, ses parents avaient pourtant évoqué en juin 2013 les violences physiques et psychologiques exercées par Bertrand Cantat sur leur fille. Aujourd'hui, ils se désolidarisent de tous ceux qui voudraient rouvrir l'enquête sur sa mort. "Les parents veulent l'apaisement. Ils n'en peuvent plus. Ils ont perdu leur fille, ils ne veulent pas rouvrir une blessure qui reste en eux", a justifié leur avocat Tibor-Louis Leh. D'autres évoquent la crainte de ne plus voir leurs petits-enfants pour expliquer la position de Ferenc et Csilla Rady de ne pas relancer l'affaire.