Bienvenue dans ma tribu - une famille s'offusque : "Je lis sur des forums que nous sommes racistes... N'importe quoi !"

La nouvelle émission d'Alexia Laroche-Joubert, Bienvenue dans ma tribu (TF1), ne fait pas que des heureux...

Le principe de ce programme d'évasion est de convier trois familles (consentantes) dans trois tribus dites primitives du bout du monde pendant trois semaines. L'occasion pour ces Français d'appréhender un nouveau mode de vie et de s'en imprégner totalement, le temps de ce séjour dépaysant. Si ce nouveau mode vie a plu à William (le chef de la famille modeste), qui a vécu cette expérience "mieux qu'une psychanalyse", une autre candidate voit les choses différemment. Totalement différemment.

La famille bourgeoise emmenée par Charlotte et Emmanuel est très en colère. Surtout Charlotte qui tient des propos... déroutants.

"L'intolérance des Surmas m'a interloquée..."

Dans Télé Star, la mère de famille évoque son intégration difficile chez les Surmas (Ethiopie) et notamment leur style de vie comprenant la séparation entre parents et enfants qui a donné lieu à une altercation dès le premier épisode : "En tant que parents, on n'aurait jamais laissé nos enfants dormir chez des hôtes inconnus". Et quand on lui précise que l'aventure était encadrée, émission télévisée oblige, et que les risques étaient donc moindres, elle monte au créneau : "Mais on ne veut pas oublier nos principes non plus. J'ai défendu ma tribu à moi. Et l'intolérance des Surmas m'a interloquée. Quand ils veulent nous couvrir de bouse de taureau, c'est de la provocation. [...] On a trouvé le temps long. Ils n'ont pas de rites religieux, pas d'artisanat".
La colère de Charlotte se poursuit dans Télé Loisirs : "On a goûté le premier jour leur repas, mais le lendemain, ils nous donnent la même chose. Je commençais à me dire que je mettais la vie de mes enfants en danger. Donc nous avons eu des explications avec Nadinou [le chef de clan, NDLR], mais nous n'avions pas conscience de le blesser. Il faut nous comprendre : nous vivons avec un certain confort d'Européen. Eux n'ont rien".

"Je lis que nous sommes racistes... c'est n'importe quoi !"

Non seulement, cette quadragénaire parisienne s'offusque de la différence du mode de vie de la tribu (pourtant, le principe même de l'émission...), mais elle s'agace de la réputation qu'Internet lui a faite : une réputation de racistes. Dès le premier épisode, le couple a montré des réticences à s'ouvrir à une culture différente et à s'éloigner du confort. Une peur de l'inconnu et de l'étranger qui s'est poursuivie au point de vexer les hôtes, abasourdis par le manque d'investissement de leurs convives. C'est ce manque d'ouverture qui leur a fait subir une réputation peu flatteuse... que Charlotte récuse : "quand je lis sur les forums Internet que nous sommes racistes, c'est n'importe quoi ! On ne part pas avec ses enfants dans un pays inconnu si on est raciste. Il faudrait être masochiste."

"Je suis très en colère"

Le manque d'ouverture d'esprit de Charlotte visible à l'écran serait une dérive de la caméra, d'après l'intéressée. D'après la Parisienne, la production était contre elle et sa famille : "On a compris sur place que les caméras nous étaient hostiles : les journalistes me posaient souvent des questions orientées de telle façon que je précisais dans ma réponse que nous étions des Français. Je suis très en colère." Elle accuse : "Mon mari et moi avons vraiment le sentiment de nous être fait flouer. Cette émission est parfois traficotée [...] Il n'y a pas de caméras quand ce n'est pas diffamatoire !"

Des accusations lourdes qui semblent un brin disproportionnées au vu de la distance que la famille a imposée au sein de la tribu des Surmas. Charlotte serait-elle en train de cracher dans la soupe ? C'est certes l'impression qu'elle donne, mais elle annonce : "si c'était à refaire, on repartirait... mais avec une tente Quechua !". Ah, son petit confort et la bourge attitude... C'est difficile, Charlotte, de voir les images de ce qu'on est vraiment, quand on est confronté à une autre vie que celle de Neuilly... au fin fond de l'Ethiopie ! Est-ce vraiment la faute de la prod' si cette image-là est renvoyée ?

De son côté, William a vécu l'intégration chez les Hulis comme une révélation à lui-même : de chômeur inactif en France, il est passé à chasseur respecté chez les Papous. Une expérience qui lui a permis de se sentir valorisé... et de trouver un travail à son retour !

Des audiences au top

Si les critiques n'étaient pas toutes tendres sur ce programme avant sa diffusion (l'émission était accusée d'accentuer des stéréotypes), l'interview de la candidate permet de relativiser : ce sont peut-être les candidats eux-mêmes qui ont nourri ces stéréotypes...
Ce constat n'altère pourtant pas les audiences qui vont crescendo : la semaine dernière, l'émission diffusée en seconde partie de soirée a réuni 2 600 000 téléspectateurs pour 20% de part d'audience. Une augmentation de 500 000 curieux par rapport à la première émission, au milieu du mois de juillet. Des bons chiffres qui prouvent que le dépaysement est toujours apprécié par les téléspectateurs !

A noter que la case horaire de l'émission sera bientôt occupée par Premier amour : moins d'aventure mais toujours autant d'émotions !