Avec son physique de molosse, sa voix de shouter de zique et des collaborations avec des bombinettes comme Kat De Luna ou des rois des dancefloors comme Bob Sinclar, qu'il accompagnait même en juin en plein coeur de Roland-Garros, on aurait bien imaginé que Big Ali se dore gentiment la pilule à Miami, balançant de temps à autre un tube Florida-style - comprenez overdose de soleil, ambiance bikini étriqué et soirées qui durent jusqu'au matin. Mais non.
C'est en France, à Paris, que ce natif du Queens, à New York, s'est amarré depuis une dizaine d'années, réussissant le tour de force - mais qu'est-ce qui peut bien résister à un tel gaillard ? - d'associer sa voix et son style, flow ou hurlements, à des artistes tels que Florent Pagny (Des larmes de sang), Magic System (C'est chaud, ça brûle), Anggun (Stronger), Leslie (Habibi), Sinik (Bienvenue chez les Bylkas). Un port d'attache qui ne l'empêche pas d'être une figure incontournable (au propre et au figuré) du monde du clubbing, au sein duquel il a été intronisé par ses collaborations avec Bob Sinclar (Rock this party, New new new), Laurent Wolf (No Stress), DJ Snake, ou encore avec ses propres chansons, à l'image de Hit the floor feat. Dollarman et Neon Music, extraits de son premier album Louder et comptant alors parmi les morceaux les plus joués en club.
Le MC qu'on a l'habitude de retrouver régulièrement au VIP Room de Saint-Tropez fait son retour avec Distress, premier single de son second album à paraître à la rentrée et baptisé Urban Electro. Sur ce morceau au sample très reconnaissable (Message in a bottle de The Police), il invite la chanteuse Shana P., une des multiples guests attendus sur cette galette, qui se charge d'envoyer le SOS de The Police ("sending out an SOS"). C'est également elle qui joue de ses charmes dans le clip très estival - bord de piscine et dancefloor - qui l'accompagne. C'est vrai que ça donne envie de décompresser...