Après son succès au MA30 - Espace Landowski à Boulogne-Billancourt, l'exposition Brigitte Bardot, les années "insouciance" a pris, depuis le 23 juin, ses quartiers d'été à Saint-Tropez, plus précisément à l'Espace des Lices.
À cette occasion, l'actrice culte et figure de la défense des animaux évoque les souvenirs de son Saint-Tropez dans les pages de Paris Match. Parmi les sujets abordés, BB rappelle son attachement à La Madrague, sa célèbre maison : "Je l'ai achetée car c'est une maison les pieds dans l'eau (...) Ma maison, c'est ma vie. Elle m'a abritée, protégée, elle a tout connu : mes amours, mes chagrins, mes joies, mes amitiés. Nous vivons ensemble depuis plus d'un demi-siècle et c'est ici que je veux finir ma vie."
À l'époque, Brigitte Bardot a fait l'acquisition de La Madrague pour 27 millions d'anciens francs, soient 270 000 euros, "aujourd'hui c'est le prix d'un parking", remarque Bardot. Elle l'a décorée aux couleurs provençales, en a fait son nid, entourée de tous ses animaux.
Dans le jardin se trouvent 80 petites tombes : "Tous les chiens et chats qui m'ont aimée reposent à La Madrague. C'est ma façon de leur dire merci pour leur amour." Parmi ces tombes reposent également les cendres d'une jeune fille de 19 ans : "Elle s'appelait Belinda et était atteinte d'une maladie implacable", raconte BB. "Elle savait qu'elle allait mourir et m'écrivit combien elle était attachée à la cause animale. Elle terminait sa lettre en me demandant de répandre ses cendres à La Madrague, ce qui fut fait."
Alain Delon, autre grand militant de la cause animale et ami de Bardot, a lui aussi un grand cimetière pour ses compagnons à quatre pattes, dans sa propriété de Douchy, dans le Loiret. Ils sont 35 à y reposer.
Bardot a aussi fait don de sa maison à sa fondation : "J'en ai l'usufruit jusqu'à ma mort. En fait, j'habite chez mes animaux." Brigitte Bardot, qui aimerait aussi être enterrée à La Madrague, a écrit dans son testament qu'elle souhaite faire de sa demeure un musée : "Pour que les gens, en payant un petit droit d'entrée de 10 euros, puissent découvrir cette maison où j'ai vécu et qui a fait fantasmer trois générations." Les navettes qui repassent sans cesse au large de la demeure en sont la preuve.
De cette manière, BB entend mettre à l'abri sa fondation et faire en sorte que son combat pour les animaux se poursuive à sa disparition.
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans Paris Match, le 1er juillet en kiosque.