Brigitte Macron n'aurait manqué pour rien au monde ce rendez-vous inscrit dans son agenda ce lundi 17 octobre. La première dame était attendue pour la dictée ELA, l'Association européenne contre les leucodystrophies. Ce rendez-vous, Brigitte Macron ne l'a jamais manqué depuis qu'Emmanuel Macron a été élu président de la République en 2017. Encore moins depuis l'assassinat de Lola, jeune fille de 12 ans dont le corps a été retrouvé dans une valise dans le 19e arrondissement de Paris.
Face aux journalistes, Brigitte Macron a réagi sur le drame, qu'elle a qualifié "d'intolérable et abominable" : "On est au côté des élèves, au côté des enseignants et bien sûr des familles et de tout le monde parce que ça ne devrait plus jamais être. C'est abominable ce qu'il s'est passé. En ce qui concerne les enfants, nous n'avons que des devoirs. Le premier devoir est de les protéger de tous les dangers et Dieu sait s'ils sont multiples. Il faut que l'on ait tous une vigilance particulière sur les plus jeunes parce qu'ils ont une immense vulnérabilité. Le drame, ce qu'il vient de se passer, doit nous le rappeler."
Une fois dans la salle de classe, Brigitte Macron est redevenue la professeure de choc qu'elle était (elle enseignait le français et le théâtre au lycée de la Providence d'Amiens notamment.) Lunettes sur le nez, la première dame a lu avec beaucoup d'attention le texte de Mohamed Mbougar Sarr (Prix Goncourt 2021) baptisé L'étoile qui n'avait pas sommeil. "Si ça va trop vite, vous me regardez fixement" a-t-elle lancé aux élèves de 5ème, avec toute la délicatesse qui la caractérise. Tout en dictant les mots, Brigitte Macron se déplaçait entre les tables, ayant un regard plein d'attention pour chacun des élèves présents à ses côtés. Pas de mauvaise note à la clé pour les enfants mais une belle mise en lumière de l'association.
"Je suis avec ceux qui sont vulnérables , surtout les plus jeunes. On n'entend pas toujours leur voix. [...] L'argent manque, terriblement, sur les traitements oncologiques, sur le palliatif, sur les traitements anti-douleur pour les enfants, a indiqué Brigitte Macron, préoccupée. Je vais utiliser un mot horrible : peut-être que ça n'est pas assez "rentable", mais il faut véritablement qu'on rentre dans une autre logique. L'économie a vraiment ses limites. Ce n'est pas sur ces sujets qu'il faut en faire. Il faut absolument des traitements." Un discours poignant qui, on l'espère, devrait faire bouger les lignes.