Frère de Denis Podalydès, acteur, scénariste ou encore réalisateur, Bruno Podalydès n'a pas franchement vécu dans l'ombre dans son frère. Moins médiatisé certes, mais tout aussi productif et efficace (notamment lorsque les deux allient leurs talents), Bruno Podalydès a souvent oeuvré pour le cinéma français, mais également le théâtre. Rien d'illogique à ce que la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, le fasse chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur, à Paris ce 17 septembre.
Honoré, l'acteur a fêté sa belle médaille brillant sur son torse en brandissant son ukulélé et en immortalisant en musique cet honneur au pupitre. Versaillais d'origine, Bruno Podalydès a toujours préféré être derrière la caméra que devant. Remarqué grâce à un court métrage, Versailles Rive-Gauche, qui lance la fameuse trilogie des gares avec pour cadre sa ville de naissance, Versailles, il s'illustrera ensuite avec Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers) auréolé du César de la meilleure première oeuvre en 1999, et Bancs publics (Versailles Rive-Droite) dix ans plus tard.
Au total, Bruno Podalydès aura réalisé six longs métrages, dont Liberté-Oléron, Le mystère de la chambre jaune et, récemment, l'excellente comédie Adieu Berthe, soit ses trois plus grands succès publics et critiques. Devant la caméra, il apparaît dans ses propres films, mais également dans des films comme L'Elève Ducobu, Mon pire cauchemar ou Le fils de l'autre. Il participera également à Vous n'avez encore rien vu en réalisant pour Alain Resnais la pièce Eurydice de Jean Anouilh avec une troupe de jeunes acteurs. Les images de Bruno Podalydès sont ensuite projetées aux acteurs/personnages du film de Resnais qui se remémorent alors la manière dont ils ont eux-mêmes joué les différents rôles de la pièce.
Heureux au côté d'Aurélie Filippetti, Bruno Podalydès ne fut pas le seul à être honoré dans cette session, puisque ce fut aussi le cas de Sylviane Sambor (directrice du centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes), Pierre-Alexis Dumas (directeur artistique de la maison Hermès) et Marie-Christine Saragosse (présidente de France Médias Monde).