Il y a des troubles qui ne se voient pas, ni ne se devinent. Et pourtant, depuis des années, Bruno Salomone souffre en silence. Un comble quand on sait que le trouble neuropsychique dont il est victime est justement basé sur le bruit qui l'entoure ! Comme il l'a évoqué à plusieurs reprises, notamment dans les pages son livre Les Misophones (sorti en 2019 aux éditions Le Cherche-Midi), le comédien a beaucoup de mal à gérer l'écoute de certaines fréquences... et peine à maîtriser ses réactions, potentiellement brutales.
Bien sûr, il est loin d'être seul. Selon les informations recueillies par Bruno Salomone lors de la rédaction de son ouvrage, 15% de la population française serait atteinte de misophonie - un mal également appelé "syndrome de sensibilité sélective à certains sons". "On l'est plus ou moins tous, ajoutait le grand copain de Jean Dujardin dans l'émission Clique, présentée par Mouloud Achour. Personne ne trouve ça agréable quelqu'un qui mâche des popcorns très forts à côté de lui au cinéma. Après, le cerveau, il est pervers, il focalise dessus. Plus on y pense, plus je les scanne et, limite, je les cherche. Donc au cinéma, je m'isole."
Ça passe pour un caprice
Ce n'est pas un mal à prendre à la légère. La misophonie provoque, chez ses victimes, des états psychiques très gênants, allant de la colère à la haine, en passant par l'anxiété, la rage ou le dégoût. Son seul soulagement ? Trouver d'autres personnes touchées par ce problème auditif. Bruno Salomone s'est inscrit à un groupe Facebook pour discuter de ses mésaventures... en sachant qu'elles ne prendront jamais vraiment fin, la misophonie étant incurable et s'intensifiant parfois avec le temps. "On ne sait pas comment communiquer avec parce que ça passe pour un caprice, regrette l'ancien héros de Fais pas ci, fais pas ça. Donc c'est compliqué d'en parler. Le mieux, c'est de se barrer..."
Retrouvez Bruno Salomone le mardi 23 février 2021 dans Crimes parfaits, sur France 3.