Cannes 2011 : L'Iranien condamné Mohamad Rasoulof récompensé !
Publié le 22 mai 2011 à 15:08
Par Samya Yakoubaly | Rédactrice
Cinéphile, elle adore regarder des bande-annonces et des moments historiques à la télévision. Le prochain James Bond ou le discours d’investiture de Barack Obama lui donnent les mêmes frissons.
Image du film BÉ OMID É DIDAR (AU REVOIR) réalisé par Mohammad Rasoulof Image du film BÉ OMID É DIDAR (AU REVOIR) réalisé par Mohammad Rasoulof
Emir Kusturica et Elodie Bouchez au festival de Cannes le 21 mai  2011
Le jury d'Un Certain Regard au festival de Cannes 2011 : Peter Bradshaw, Geoffrey Gilmore, Daniela Michel, Elodie Bouchez et Emir Kusturica
Image du film Arirang de Kim Ki-duk
Image du film HALT AUF FREIER STRECKE (ARRÊT EN PLEINE VOIE)
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Un jour avant l'annonce du palmarès du festival de Cannes, la section Un Certain Regard attribue son prix de la mise en scène. Présidé par le cinéaste serbe Emir Kusturica, deux fois Palme d'Or à Cannes, le jury a décerné ex-aequo, "sur autorisation spéciale du festival", le Prix Un Certain Regard à Arirang du Coréen Kim Ki-Duk et à Halt auf freier Strecke (Arrêt en pleine voie) d'Andreas Dresen (Allemagne).

Le jury, parmi lequel se trouve la comédienne française Elodie Bouchez, a attribué le prix de la mise en scène au film du cinéaste iranien Mohammad Rasoulof, Bé Omid é didar (Au Revoir), que son épouse a reçu en son nom. En effet, Mohamad Rasoulof, 37 ans, condamné à six ans de prison en décembre 2010, a été autorisé mardi par les autorités iraniennes à voyager mais n'a pu gagner à temps pour la présentation de son film.

Condamné en même temps que son compatriote Jafar Panahi - a qui a été décerné le Carosse d'or -, pour un film accusé d'être "de la propagande hostile" au gouvernement iranien, Mohammad Rasoulof avait fait appel en même temps que lui et vivait depuis assigné à résidence à Téhéran dans l'attente d'une décision de la justice.

Au Revoir porte sur les démarches d'une jeune avocate dans Téhéran pour décrocher un visa de sortie. Ce long métrage a été réalisé cet hiver dans des conditions "semi clandestines" et a pu sortir d'Iran grâce à des complicités, a indiqué son distributeur à l'AFP, cette semaine à Cannes.

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