Au menu de cette nouvelle journée au Festival de Cannes : le très attendu Only God Forgives, le nouveau film de Nicolas Winding Refn, retrouvant après Drive son acteur Ryan Gosling, et Grigris de Mahamat-Saleh Haroun, revenant trois ans après Un homme qui crie, prix du Jury en 2010. La compétition pour la Palme d'or est déjà bien entamée et si Le Passé d'Asghar Farhadi, Inside Llewyn Davis des frères Coen et A Touch of Sin de Jia Zhangke ont récolté de belles premières critiques, rien n'est encore joué.
Only God Forgives, de Nicolas Winding Refn
Avec Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas
L'histoire : À Bangkok, Julian, qui a fui la justice américaine, dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue. Sa mère, chef d'une vaste organisation criminelle, débarque des Etats-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy : le frère de Julian vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers. Julian devra alors affronter Chang, un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics...
Ce qu'il faut retenir : Après avoir remporté le prix de la mise en scène pour Drive en 2011, le cinéaste danois dessine les portraits d'hommes violents en quête de vengeance. Peu bavard mais baigné par la violence de la vengeance, ce film au style bien affirmé promet un nouveau choc visuel. Ryan Gosling, absent de Cannes car pris par le tournage de son premier film How To Catch a Monster, ne devrait pas laisser indifférent.
L'histoire : Alors que sa jambe paralysée devrait l'exclure de tout, Grigris, 25 ans, se rêve en danseur. Un défi. Mais son rêve se brise lorsque son oncle tombe gravement malade. Pour le sauver, il décide de travailler pour des trafiquants d'essence...
Ce qu'il faut retenir : "J'aime bien partir d'une matière documentaire pour aller vers l'imaginaire qui est le lieu de tous les questionnements", explique le réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun. En 2011, il rencontre Souleymane Démé, danseur à la jambe gauche paralysée. Sa gestuelle inspire le réalisateur : Grigris sera le trait d'union entre deux mondes en marge. "La marge, c'est l'aventure, c'est le lieu du mouvement donc de la vie qui va vers le centre. Comme le mouvement des rivières qui vont vers la mer, pas l'inverse", lit-on sur le site du Festival de Cannes.
Le 66e Festival de Cannes dont le jury est présidé par Steven Spielberg se déroule du 15 au 26 mai 2013