Pour les rencontres organisées par Allociné et Purepeople ce 18 mai au Festival de Cannes, deux femmes ont répondu avec plaisir aux questions, sur la plage Majestic du groupe Lucien Barrière : Alice David, révélée par Bref. et héroïne du succès Babysitting, et Béatrice Rosen (2012, Au bout du conte). L'occasion d'en savoir plus sur ce qu'elles pensent du Festival et de connaître tous de leurs projets.
Alice David
Purepeople : Vous êtes à Cannes grâce au succès de Babysitting ?
Alice David : Exactement. On vient fêter le succès de notre film qui n'est pas très loin des 2 millions de spectateurs. On espère les atteindre mais bon... J'avais déjà monté les marches l'an dernier, avec Les Profs, Donc là, c'était la deuxième fois. À cause du succès à chaque fois.
Qu'aviez-vous ressenti lors de cette première montée des marches l'année dernière ?
Beaucoup de joie. C'était impressionnant au départ et finalement, c'est très rapide. En fait, il faut le prendre à la légère et c'est agréable de vivre ça avec les équipes des films avec lesquelles on a tourné.
Aviez-vous une image différente de Cannes avant de vivre le Festival de l'intérieur ?
Non pas vraiment. Cannes, c'est un moment assez fou, un peu hors du temps et c'est hyper intéressant parce qu'on rencontre plein de gens dans un cadre assez festif. Donc ça n'est pas vraiment différent de l'idée que je m'en faisais auparavant.
À quel moment avez-vous senti que votre carrière décollait ? Dès Bref. ou avec Les Profs ?
Bref. a été le truc le plus fulgurant, puisqu'on est passé de rien à beaucoup en termes de visibilité. Après, je n'ai pas trop conscience de ça, je ne sais pas trop comment ça se fait. Des gens me reconnaissent grâce à Bref., d'autre par rapport aux Profs voire à Babysitting maintenant. Mais je ne sais pas.
Que pouvez-vous nous dire sur votre prochain film, Les Francis, et votre rôle dedans ?
Je pense que ce sera LA comédie de l'été. C'est une comédie d'aventures et l'histoire d'un groupe d'amis qui part en Corse pour rechercher les origines de l'un d'eux. Il va leur arriver pas mal de péripéties, c'est très pêchu et j'aime beaucoup le personnage de Vanina que je joue : c'est une jeune Corse avec beaucoup de caractère.
Béatrice Rosen
Purepeople : Est-ce votre premier Cannes ?
Beatrice Rosen : Non, la première fois, c'était quand j'étais ado. J'étais jeune talent de l'Adami donc j'étais venue roots en train-couchette. Je découvrais et j'ai fait ma première montée des marches lorsqu'ils ont projeté les courts métrages pour lesquels on était sélectionné, donc c'était vraiment la magie. Là, c'est la quatrième année que je viens, et j'ai tout le temps droit à de très belles montées des marches pour des films super : l'année dernière, j'ai vu Ma vie avec Liberace, avec Michael Douglas et Matt Damon, Sur la route en 2012. Et toujours en association avec des marques extraordinaires. Donc autant sur le plan artistique que professionnel, c'est toujours super de venir ici. Ça vaut toujours le détour.
Aviez-vous une image différente du Festival avant d'y être ?
Oui parce qu'on ne se rend pas compte. Dès qu'on vient ici, on voit à quel point tout est organisé, les préparatifs qu'il y a derrière chaque montée des marches. C'est vraiment un business du moment : on se réveille chaque matin et on a des rendez-vous toutes les heures, on court partout, on est toujours en retard. C'est un tourbillon professionnel car il y a toutes les facettes du métier, à part les tournages. C'est un concentré de rendez-vous et d'interviews. On ne voit que le haut de l'iceberg avec les acteurs, mais c'est toute une industrie qui est derrière, et ça peut surprendre au début, la première fois que l'on vient.
Vous êtes là pour présenter un film en particulier ?
En fait je ne devais pas être là : je pars six mois au Canada tourner pour FOX la série Backstrom, qui vient d'être annoncée aux upfronts. Je devais partir il y a quatre jours pour mon tunnel de tournage à Vancouver, mais ils ont décalé le début de quelques semaines, donc ça m'a permis de venir ici à la dernière minute et de tout organiser, donc c'était le petit bonus et ça me permet de vraiment profiter de la France et de la Côte-d'Azur, avant de partir de longs mois au bout du monde.
Et on vous a récemment vue dans Taxi Brooklyn : quel souvenir en gardez-vous ?
J'ai adoré tourner dedans, à New York et à Marseille, donc pas les pires endroits du monde pour travailler. C'était un vrai bonheur de côtoyer le réalisateur Gérard Krawczyk, et la série a été commandée par NBC, qui devrait la diffuser à partir du mois de juin aux États-Unis. C'était une très très bonne expérience pour moi et on verra pour la suite.
Si vous pouviez travailler avec le réalisateur de vos rêves, ce serait qui ?
Il y en a plein : Audiard, David Fincher, Woody Allen... Des univers complètement différents les uns des autres, mais c'est la diversité qui fait que le métier d'acteur est intéressant. Si on joue toujours le même rôle, au bout d'un moment, c'est moins sympa, même en travaillant avec les gens les plus intéressants.