Depuis leur retour de vacances, notamment d'un séjour apaisant à Bali en août, Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni-Sarkozy se sont faits très discrets. Le 31 août, l'ancien président réapparaissait au parc des Princes pour le match opposant le PSG à l'ASSE (les Parisiens ont marqué cinq buts contre les Stéphanois), accompagné de son fils Jean et de son petit-fils Solal. Mardi 9 septembre, on le retrouvait à la sortie du Bristol où il venait de retrouver son épouse et le père biologique de cette dernière.
Lorsque Alberto Bruni Tedeschi décède en 1996, il confesse à l'ex-mannequin qu'il n'est pas son père biologique. Carla Bruni vit la vérité "comme un soulagement" et éprouve, dès lors, une immense reconnaissance envers cet homme qui l'a élevée comme sa propre fille. Elle est à peine entrée dans la trentaine quand elle rencontre enfin Maurizio Remmert, son père biologique, et se découvre une demi-soeur, Consuelo. Ce discret homme d'affaires italien vit depuis plus de trente ans à São Paulo avec son épouse Marcia de Luca. L'année dernière dans le magazine Psychologies, la chanteuse disait de sa première rencontre avec ce père : "Je nous revois, lui et moi, bavards, joviaux. (...) Nous avons dîné ensemble, je suis repartie de lendemain. Le lien a été immédiat. Je lui ressemble beaucoup, beaucoup... C'est agréable..."
De passage dans la capitale française, Maurizio Remmert a vu sa fille. Mardi, ils sont allés goûter la cuisine du Chef trois étoiles au guide Michelin Eric Fréchon dans l'un des restaurants du Bristol. Tout de noire vêtue, Carla avait recouvert ses épaules d'un long châle. Nicolas Sarkozy les y a rejoints évidemment. En quittant les lieux, le garde de corps de l'ancienne première dame tenait une énorme bouquet de tournesols, sans doute une attention de Maurizio pour sa fille.
Un Copé par ici
Ce moment en famille a cependant pris un tournant plus politique quand Carla et Nicolas Sarkozy ont remarqué Jean-François Copé qui déjeunait à quelques tables de la leur. Celui qui a dû quitter la présidence de l'UMP en raison de l'affaire Bygmalion réunissait, justement ce mardi-là, ses proches dans une salle de l'Assemblée nationale, environ 70 personnes selon l'AFP, pour les appeler à soutenir Nicolas Sarkozy pour la présidence du parti. "Sur l'élection du futur président de l'UMP, même si je ne vais pas bien sûr m'engager dans cette campagne et que chacun est libre de ses choix, nous sommes dans l'attente de la décision de Nicolas Sarkozy, a déclaré Copé après des mois de silence. Je pense qu'être copéiste et soutenir Nicolas Sarkozy, c'est une démarche cohérente."
Selon Le Figaro, la vague bleue des dernières municipales a fait émerger de jeunes talents de droite sur lesquels Nicolas Sarkozy compte s'appuyer pour son retour. Un retour que certains attendent avec la plus grande impatience et qui ne s'annonce, évidemment, guère aisé. Si la refonte de l'UMP semble être l'urgence, Alain Juppé voit déjà beaucoup plus loin. Dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles, cette semaine, le maire de Bordeaux, candidat à la primaire UMP pour la présidentielle de 2017, affirme que Nicolas Sarkozy est "son principal concurrent". Mais, pour le moment, Nicolas Sarkozy se fait désirer...